Paris le 11 mars 2005
Madame Françoise Laurent
Présidente
Mouvement Français pour le Planning Familial
4 Square Sainte Irénée
Paris 750011
Par lettre et par mail
Madame,
Écrivant actuellement un texte de critique féministe des politiques contre le VIH/Sida, j’ai été amenée à lire le communiqué du MFPF en date du 20 février 2005 intitulé : « À propos de la criminalisation de la transmission du sida ».
Bien que n’étant pas adhérente du MFPF, je tenais à vous dire que ce texte - d’une incroyable confusion par ailleurs - m’a scandalisée.
Ainsi, des femmes sont devenues séropositives, sont malades à vie, risquent de mourir parce qu’elles ont été contaminées par une personne qui se sachant contaminateur leur a transmis le virus et le Planning affirme que « la judiciarisation de ce problème de société n’est pas la bonne réponse ».
Ainsi, une association de femmes, l’association Femmes positives à Marseille, créée notamment pour soutenir les femmes contaminées attaquant - légitimement - l’homme qui les a contaminées et le MPFF, en deçà même d’une décision judiciaire, ose les abandonner.
Qu’ Act Up, et Aides leur ferment leur porte est une honte et délégitime ces associations moralement, politiquement, mais aussi dans leur lutte contre le VIH/Sida. Mais, si j’ose dire, à leur décharge, ils n’ont - pour employer un euphémisme - jamais défendu les droits des femmes.
Mais que le MFPF, qui s’affirme dans ce communiqué comme un « mouvement féministe », ne les soutienne pas et de fait condamne le combat de ces femmes est, pour moi, encore plus scandaleux.
Je tenais à vous faire part de mon indignation.
Marie Victoire Louis.
PS. J’ai pris par ailleurs note de votre non-réponse à ma dernière lettre en date du 7 janvier 2005.
Copie à Femmes Positives. femmes.positives@laposte.net
Mfpf 93. mfpf-ad.93@wanadoo.fr