Pornographie
 Marie-Victoire Louis

Pornographie

Extrait de l’Abécédaire féministe

date de rédaction : 22/08/2024
date de publication : 22 août 2024
mise en ligne : 22/08/2024
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À la recherche du patriarcat…

L’abécédaire féministe, profondément revu, comporte dorénavant 24.844 items et 23 rubriques : I. Culture (1090) ; II. Droit (433) ; III. Êtres humains (1353) ; IV. Corps (600) ; V. Enfants (338) ; VI. Femmes (3393) ; VII. Hommes (1648) ; VIII. Relations entre êtres humains (919) ; IX. Famille (617) ; X. Féminisme (485) ; XI. Justice (1051) ; XII. Langage (1110) ; XIII. Patriarcat (816) ; XIV Penser (1730) ; XV. Politique (2690) ; XVI. Pornographie (175) ; XVII. Proxénétisme (474) ; XVIII. « Sciences » sociales (755) ; XIX. Démographie (36) ; XX. Économie (1168) ; XXI. Histoire (954) ; XXII. Sexes [Sexualité, Sexisme…] (280) ; XXIII. Violences (695) … et continuera d’évoluer.
* Ajout. 11 juillet 2023. XXIV. Dialogues (2037)

22 août 2024

XVI. Pornographie

En noir Items nouveaux et /ou modifiés

Pornographie : Pornographie (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12) ; Pornographie (« Acteur-trice porno ») (1, 2, 3, 4, 5, 6) ; Pornographie (Arrabal Fernando) ; Pornographie (Adler Laure) ; Pornographie (Arte) ; Pornographie (Balibar Jeanne) ; Pornographie (Bataille Georges) (1, 2) ; Pornographie (Bourgois Christian) ; Pornographie (Bové José) ; Pornographie (Brownmiller Susan) ; Pornographie (Canard Enchaîné) (1, 2) ; Pornographie (« Cannibalisme ») ; Pornographie (Carrière Jean-Claude) ; Pornographie (« Ce n’était pas une partouze ») ; Pornographie (Centre de rétention) ; Pornographie (Comment la justifier) ; Pornographie (« Contenu explicite non sollicité ») ; Pornographie (Corps) ; Pornographie (Dictionnaire de) ; Pornographie (Dolto Françoise) ; Pornographie (Droit) ; Pornographie (Dworkin Andrea) ; Pornographie (Éjaculation) ; Pornographie (Enfant) ; Pornographie (Exhibition de la cruauté) ; Pornographie (Fassin Éric) ; Pornographie-dite-féministe ; Pornographie (Féministes) (1, 2) ; Pornographie (Femen) ; Pornographie (« Fist fucking ») (1, 2, 3, 4) ; Pornographie (Fouet) ; Pornographie (France Culture) (1, 2, 3, 4, 5, 6) ; Pornographie (France Inter) ; Pornographie (Galey Matthieu) ; Pornographie (Garrel Louis) ; Pornographie (Genre) ; Pornographie (Guerre) ; Pornographie (Hefner Hugh) (1, 2) ; Pornographie (Histoire d’O) (1, 2, 3) ; Pornographie (HPG) ; Pornographie (Inhumanité) ; Pornographie (Internet) ; Pornographie (« Juvénile ») (1, 2) ; Pornographie (Lahaie Brigitte) (1, 2, 3, 4) ; Pornographie (Langage) (1, 2) ; Pornographie (Laugier Sandra) (1, 2, 3) ; Pornographie (Laporte Arnaud) ; Pornographie (Lapeyre Patrick) ; Pornographie (Le Dœuff Michèle) ; Pornographie (Libéralisme) ; Pornographie (Libération) ; Pornographie (« Liberté d’expression ») (1, 2, 3) ; Pornographie (Manifestation féministe) ; Pornographie (« Mères gratuites ») ; Pornographie (MFPF) ; Pornographie (Milosz Szeslaw) : Pornographie (Le Monde) (1, 2) ; Pornographie (Mort) ; Pornographie (Mossuz-Lavau Janine) ; Pornographie (Niel Xavier) Par ordre chronologique (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19) ; Pornographie (Obscénités) ; Pornographie (Pavlenski Piotr) ; Pornographie (Pédopornographie) ; Pornographie (Piolle Éric) ; Pornographie (« Plaisir ») ; Pornographie (« Porn Studies ») ; Pornographie (Post-Pornographie. Marie-Hélène Bourcier) ; Pornographie (Proxénétisme) ; Pornographie (Radio Libertaire) ; Pornographie (Ramadan Tariq) ; Pornographie (Rapport du Sénat. L’envers du décor. 2022) ; Pornographie (Recherches) ; Pornographie (Revendication. France Officielle. 2016) (1, 2) ; Pornographie (Revendication. France Officielle. 2017) ; Pornographie (Robbe-Grillet Alain) ; Pornographie (Rousseau Jean-Jacques) ; Pornographie (Sade) (1) Par ordre chronologique (1, 2, 3) ; Pornographie (Sadomasochisme) (1) Par ordre chronologique (1, 2) ; Pornographie (« Sexe ») (1, 2) ; Pornographie (Sitbon Guy) (1, 2) ; Pornographie (Steiner George) (1, 2) ; Pornographie (Stendhal) ; Pornographie (Styron William) ; Pornographie (Tin Louis-George) (1, 2) ; Pornographie (Tortures) (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) ; Pornographie (Trous) ; Pornographie (Tulard Jean) (1, 2, 3, 4) ; Pornographie (Victimes) ; Pornographie (Vincent Francky) ; Pornographie (Viol) (1, 2) ; Pornographie (Violences) (1, 2)

22 août 2024 : 175 items

Pornographie (1) : On ne dira jamais assez que la pornographie est l’école, l’apprentissage, la banalisation, la normalisation, la légitimation, de toutes, absolument toutes les violences. Une société qui l’accepte, qui la justifie, révèle que sa finalité est bien d’incessamment de produire de la violence. 1
Aucun processus de libération féministe ne sera donc possible tant que la chape de plomb que son « évidence » (ou ses critiques ponctuelles, ce qui revient au même) impose à nos pensées ne sera levée. En demander l’interdiction totale est nécessaire : la pornographie n’est pas la ‘simple’ apologie de la violence ; c’est la visualisation, à l’échelle de la terre entière, de la mise en œuvre des viols, violences, tortures, humiliations qu’elle impose. Et ce, sous couvert de plaisir : là, seule de sa catégorie, réside spécifiquement sa monstruosité.

Pornographie (2) : La pornographie incarne, dans son ignominie, l’alliance du patriarcat et du capitalisme. Elle en est leur ultime vérité. Elle en est leur condamnation.

Pornographie (3) : Critiquer [lutter contre] les dangers de la pornographie, c’est n’en critiquer que ses effets, c’est donc laisser son principe inchangé, une lutte de Sisyphe. Jusqu’au jour où …

Pornographie (4) : La pornographie ne permet aucune médiation, aucune mise à distance, entre ce qu’elle présente et ce que nous voyons. Elle nous explose à la figure. Elle corrompt, dommage, attaque les sens. Il ne subsiste que la violence, le dégoût… que tant et tant veulent nous faire lier au désir, au plaisir, in fine au sadomasochisme, coupé, déraciné, déconnecté de tout rapport de pouvoir.

Pornographie (5) : L’efficacité, le pouvoir, la fonction de la pornographie est qu’elle permet à ceux qui en jouissent, de jouir en sus du pouvoir faire mal, de mépriser, d’humilier par procuration, et donc de se juger encore assez forts pour infliger ces violences.

Pornographie (6) : Considérer la pornographie comme un - du - « réalisme anatomique », c’est traiter les êtres humains exclusivement comme des sexes.

Pornographie (7) : Pas une critique de la pornographie ne vaut en regard de cinq minutes de visionnage de sites pornos.

Pornographie (8) : J’ai connu un temps pas si lointain où dans les sexes, les relations sexuelles étaient floutées ; aujourd’hui, les femmes, les hommes sont entièrement reconnaissables, et visibles dans le monde entier. Plus encore, les femmes avant d’être baisées sont ‘interviewées’ et doivent justifier par leurs paroles leur ‘accord’, leur plaisir d’être ainsi traitées.

Pornographie (9) : Dès lors que vous n’êtes plus qu’un corps, qu’un sexe, toutes les tortures sont non seulement possibles, mais plus encore légitimées. Et elles vous sont offertes, à la vue, gratuitement, sans limitation de temps, en sus.

Pornographie (10) : À chaque fois - je dois alors être dans une situation particulièrement détendue, sécure, sûre - que je regarde des sites porno, ils sont plus nombreux, faciles d’accès - il suffit de cliquer - odieux, ignobles, insupportables, abjects, effrayants, immondes, comportent plus de tortures…

Pornographie (11) : Il faut abolir la pornographie, et pour ce faire, commencer par interdire les sites porno.

Pornographie (12) : « La violence de porno ». Non : la porno est violente.
- « La pornographie violente » : Une tautologie.

Par ordre chronologique. Pornographie. Acteur-trice porno :

Pornographie (Acteur-trice porno) (1) : 1978. Michel Mesnil alias Maurice Mourier, « critique de cinéma », dans Le cinéma porno : du réel au songe, auteur de :
- « Si les films américains cités - dont Deep throat - sont excellents, c’est d’abord parce que leurs vedettes féminines (Fifi Watson, Linda Lovelace, Marlyn Chambers, Georgina Spelvin surtout - « ni très jeune, ni très belle » -), sont de véritables professionnelles, c’est-à-dire font semblant de croire à ce qu’elles font, n’empaument pas un pénis comme on tient un plumeau, et mime (ou éprouvent, il importe peu) l’orgasme avec art. »
- « Peu importe… » 2

Pornographie (Acteur-trice porno) (2) : 2014. L’un-e d’entre eux-elles doit nécessairement être régulièrement vanté-e pour ses grandes qualités d’acteur-trice. Piqûre de rappel afin que l’on se (nous) persuade que le cinéma porno est un cinéma [presque] comme l’’autre’. Dans l’attente de l’effacement, en marche accélérée, de la frontière entre les deux, et de la pénétration de l’un par l’autre…
* Ajout. 13 avril 2015. …Que l’on peut considérer comme quasiment effectuée. (Cf. Pornographie. Niel Xavier)

Pornographie (Acteur-trice porno) (3) : (12 mai) 2016. Lu, vu, entendu ce jour : Rocco Siffredi - « Il a eu plus de 5000 partenaires » - aujourd’hui, a « monté les marches » au Festival de Cannes. (Cf. Culture, Proxénétisme)

Pornographie (Acteur-trice porno) (4) : (10 juillet) 2016. Rocco Siffredi, en page de garde du Magazine du Monde, nu, bandant mais le sexe recouvert d’un cache-sexe, en toute cohérence politique et économique avec l’engagement proxénète du Monde est à sa une. En pages intérieures, Le Monde, pleine page, là encore, vous offre le privilège de voir son sexe, à nu, mais ‘au repos’. Une offre privilège du Monde(Cf. Culture, Politique. Médias, Pornographie. Niel Xavier)

Pornographie (Acteur-trice porno) (5) : (16 juillet) 2017. Je reçois une Alerte Google (Rubrique : Pornographie) qui informe l’insertion par Wikipédia du nom d’une jeune femme sous la dénomination : « Actrice pornographique », mais dont la présentation précise qu’elle est « une ancienne actrice pornographique ». Son nom, son âge, sa photo, sa filmographie (les titres des 8 films pornographiques dans lesquelles elle a joué) sont cités. Il est aussi précisé qu’elle « cesse de tourner dans la première moitié des années 2000 ». Cette jeune femme est ainsi marquée à vie par cette identité, comme autrefois d’autres l’étaient par La Lettre écarlate [Nathaniel Hawthorne], marque rouge qui désignait la femme adultère dans l'Amérique du XVIème siècle.
- Je précise aussi que c’est la première fois que je suis informée par Google d’une inscription sur Wikipédia. Ce sont à ce type d’indices, parmi tant et tant d‘autres, que l’on peut voir les effets des pressions des lobbys proxénètes. (Cf. Proxénétisme)

Pornographie (Acteur-trice porno) (6) : 2018. Une ex-actrice porno, évoque « un suicide social » et affirme, vingt ans après : « Je suis marquée au fer rouge ».
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Pornographie (Adler Laure) : (27 avril) 2011. Laure Adler, sur France Culture, recevant Kiyoshi Kurosawa, et évoquant ses premiers films pornographiques l’apostrophe par un :
« Coquin ! ». 3

Pornographie (Arrabal Fernando) : (11 décembre) 2015. Fernando Arrabal, auteur de :
« J’aime beaucoup la pornographie » […] ; « On ne peut pas éviter la cruauté » […] ; « J’aime bien la douleur » […] ; « Le spectacle de la douleur me plait » […] ; « Je n’aime pas les choses graves, irrémédiables ». Et enfin, j’entends qu’il nomme « les actes de cruauté » des « actes de sublimation de l’amour ». 4

Pornographie (Arte) : (31 juillet) 2016. Sur Arte, on peut voir un film intitulé Pornography dont la finalité est de « de présente[r] différentes opinions sur la pornographie » et d’« aborde[r] l’hypocrisie dont la société occidentale fait preuve dans ce domaine. » La question posée est :
« Pourquoi est-il plus moral de montrer des actes sexuels plutôt que des meurtres ? »
Le film est ainsi présenté :
« Qu’est-ce que la transgression ou l’indécence ? Plusieurs personnages décalés ou sérieux livrent leur opinion sur la pornographie et l’obscénité dans le monde contemporain. Ce court-métrage d’animation est un plaidoyer pour la liberté d’expression et le libre arbitre. »
On peut présenter le fondement de l’argumentaire - de fait un plaidoyer pro domo assez habile. Ainsi : La pornographie est définie par l’obscénité, elle-même assimilée à l’indécence. Or, tout dans notre monde est obscène, au premier chef la guerre, puis la télé, la politique, etc., donc la pornographie ne peut être en elle-même critiquée et sa critique n’est donc qu’hypocrisie ; en sus, elle peut, elle doit même, être valorisée car elle est assimilée à [faire] l’amour.
Les critiques de la pornographie, voire ceux et celles qui ne savent qu’en penser ou qui s’interrogent sur elle, sont assimilés à des enfants, des êtres immatures devant être formés. Le film, en effet, se termine ainsi : « Il serait temps qu’on devienne adultes et qu’on s’éduque. Vous ne pensez pas ? », suivi par une voix de petite fille affirmant : « Moi, quand je serai grande, je me marierai avec Justin Biber ».
Mais auparavant, nous avions entendu une autre voix de petite fille déclarant :
« Les garçons, ils veulent tout de suite qu’on les suce, ou vous sodomiser. Moi je n’ai pas envie. Enfin, pas tout le temps… » 5
- La « liberté d’expression » et « le libre arbitre » des petites filles…
Nul-le ne peut justifier l’injustifiable ; et l’évidence de ce jugement n’en est pas moins moral. (Cf. Êtres humains. Libre arbitre, Enfants, Patriarcat, Politique. Liberté d’expression)

Pornographie (Balibar Jeanne) : (15 octobre) 2021. Jeanne Balibar, après avoir dénoncé les violences à l’encontre des actrices dans les milieux du théâtre, en osmose et soutien à #metoothéatre, auteure de :
« […] Car on ne peut pas vivre dans une société du XXIe siècle qui à la fois désenclave la pornographie et l’intègre à tous les arts picturaux, et en même temps l’interdit aux arts du spectacle. » Attention : telle qu’exprimée, cette phrase peut être lue, comprise, utilisée pour justifier la pénétration légitime de la pornographie dans « les arts du spectacle ». (Cf. Femmes. Artistes, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Balibar Jeanne)

Pornographie. Georges Bataille :

Pornographie (Bataille Georges) (1) : 1966. Après avoir lu Ma mère de Georges Bataille [1897-1962], un livre qui s’inscrit dans la lignée de et légitime les textes pornographiques ultérieurs, qu’en dire ? : tout est faux. Je n’y ai lu qu’absurdités, incohérences, platitudes, stéréotypes, souvent lamentables, ridicules. J’y ai aussi découvert, certes sur un autre registre et avec intérêt, nombre de cohérences, avec les romans de Delly [Jeanne-Marie et Frédéric Petitjean de la Rosière] 6 (Cf. Culture, Violences. Sade. Viols)

Pornographie (Bataille Georges) (2) : (23 décembre) 2014. Afin de masquer l’éclatante évidence de notre monde pornographe, parmi les nombreuses moyens mis en œuvre à cette fin, réhabiliter ceux (et celles) considérés comme ayant pu en être sinon les thuriféraires, du moins, en avant garde, les défenseurs : Bataille [1897-1962] est souvent évoqué. On s’embarrasse alors peu de la nature de l’argumentaire. Ainsi, on pouvait entendre, sur France Culture, et ce alors que rien dans ce qu’évoquait le débat n’avait à voir avec la pornographie, ni ne permettait de mieux l’analyser, ni de connaitre Georges Bataille :
« Il faut lire Georges Bataille, l’écrivain qui combat le mieux la froide pornographie calculatrice des nouveaux liens sociaux. » 7
Comment justifier l’homme pour mieux légitimer la chose…
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Pornographie (Bourgois Christian) : (5 mai) 2005. Christian Bourgois [1933-2007], concernant sa lecture, à 15 ans, des livres d’Henry Miller, auteur de :
« La littérature pornographique, c’était un peu les contes de fées du monde moderne… » 8

Pornographie (Bové José) : (1er février) 2007. José Bové, défenseur du porno à la télé « parce que, dans les prisons, c’est une énorme soupape. » (Cf. Hommes. « Politiques », Proxénétisme. Vert-es) 9

Pornographie (Brownmiller Susan) : 1985. Susan Brownmiller, à la question de Daniel Cohn-Bendit, dans Nous l’avons tant aimé la révolution, lui demandant comment le mouvement « Femmes contre la pornographie » a été créé, répond :
« C’est le même combat [que celui des années 60 qui réclamait la liberté sexuelle]. Nous voulons libérer la sexualité des mythes masochistes qui pèsent sur l’imaginaire masculine. […] C’est la suite logique de notre lutte contre la violence que subissent les femmes. Nous nous sommes demandées d’où venait cette violence. Par quelle aberration un père pouvait-il estimer avoir le droit d’abuser de sa fille ou de son fils ? Comment un jeune homme pouvait-il trouver naturel de violer une femme qui se refusait à lui ? En y réfléchissant, nous avons vu que la pornographie conduisit naturellement à de tels comportements. » 10 (Cf. Hommes. « Politiques ». Cohn-Bendit, Penser. Mythe)

Pornographie. Canard enchaîné (Le) :

Pornographie (Canard enchaîné Le) (1) : (31 décembre) 2017. Le Canard enchaîné débute sa présentation du livre intitulé Les grands entretiens du magazine Playboy ainsi : « ’Playboy’; ce n’est pas que de l’érotisme » pour le qualifier ensuite de : « tribune culturelle inédite ».
Suit alors, sans l’ombre d’une distance critique, ni d’une simple interrogation sur la vision des femmes qu’il a pendant des dizaines d’années véhiculés et dont il est redevable :
« S’y expriment des personnalités aussi variées que Hugh Hefner, fondateur de la revue et héraut de la lutte contre l’Amérique puritaine, Joan Baez […], etc. » 11
Il est manifestement plus facile au Canard de se satisfaire de ses succès judicaires contre François Fillon et contre Marcel Campion [« Deux à zéros pour le Canard ! »] que de s’interroger sur Hugh Hefner et remettre en cause sa vision patriarcale, ici pornographique, proxénète du monde, mêlant, comme le veut Playboy, Hugh Hefner et Joan Baez, unis comme deux frères, contre « l’Amérique puritaine » ! (Cf. Culture, Femmes, Langage. Mots. Critique de : « Puritain-e », Pornographie. Hefner Hugh, Niel Xavier, Violences)

Pornographie (Canard enchaîné Le) (2) : (21 octobre) 2020. Je lis évoqués « les jeunes, accros aux réseaux sociaux et bombardés d’images pornos. » Qui a financés, construit, conçus lesdites bombes ? Qui les a lancés ? Avec quel argent ? Quelles complicités, quels soutiens ? Pourquoi ? Quels sont les liens entre les réseaux dits sociaux, et la porno ? Peut-on les dissocier ?
Enfin, je comprends mieux ce que cachent les plaisanteries, dites grivoises, vraiment dépassées : tout simplement l’évidence de la domination masculine. 12 (Cf. Patriarcat. Domination masculine)
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Pornographie (« Cannibalisme ») : Lu : « J’ai cessé de consommer de la pornographie […] »
Moderne cannibalisme : on baise les femmes et après on les « consomme ». (Cf. Culture. Consommation, Homme. « Cannibalisme », Économie. Consommation)

Pornographie (Carrière Jean-Claude) : 2005. Jean-Claude Carrière [1931-2021], dans sa Préface au Dictionnaire de la pornographie, auteur de :
« La pornographie, au contraire des regards cachés, est faite pour être vue et lue » suivi de - pour ceux et celles qui ont mieux besoin de comprendre - :
« Non seulement la pornographie véritable (?) est faite pour être lu et vue, mais aussi pour être vendue ». 13 (Cf. Économie)

Pornographie (« Ce n’était pas une partouze ») : (1er février) 2015. Claude Lanzmann [1925-2018], lors d’un interview réalisé en 2014 concernant les personnes juives contraintes de se dénuder avant de pénétrer dans les chambres à gaz dans lesquelles elles étaient assassinées par centaines, par milliers, par centaines de milliers dit :
« Tout ça se dénudait. Ce n'était pas une partouze. » 14
Comment justifier, fusse par la négative, une telle comparaison ? (Cf. Hommes. « Intellectuels ». Lanzmann Claude, Langage. Critique de : « ça », Violences. Violences à l’encontre des femmes. Harcèlement sexuel. Lanzmann Claude)

Pornographie (Centre de rétention) : (7 mars) 2022. Lu sur Médiapart :
« À Nice, à l’heure de la prière, la police inflige du porno aux oreilles des sans-papiers en rétention. D’après nos informations, une quinzaine d’étrangers, enfermés début janvier au centre de rétention de Nice, ont déposé plainte après qu’une bande-son pornographique a été diffusée dans les haut-parleurs du bâtiment. À l’heure pile de la prière pour les musulmans. »

Pornographie (Comment la justifier) : 2018. Vous commencez par resituer le cadre du débat et vous parlez : « érotisme ». Personne n’osant dès lors être « contre », vous poursuivez sur le seul terrain littéraire. Vous vantez Marivaux (les plus courageux commencent à Ronsard), Les liaisons dangereuses - vous évitez Sade - puis, personne n’ayant réagi : Histoire d’O. Dès lors, vous avez presque gagné et vous affirmez alors que personne n’étant pour la censure…
Pour démontrer qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, vous racontez que quelqu’un avait montré dans la cour d’école à votre grand-mère un chien sur une chienne et qu’elle n’en était pas morte.
Dans la mesure où d’autres arguments pourraient être avancés, vous coupez alors court à la conversation et vous tapez contre les féministes-puritaines-radicales, devenues toutes ou presque américaines qui-veulent-détruire-la-différence-entre-l’homme-et-la-femme-le-sel-de-l’existence. (Cf. Langage. Mots. Critique de : « Puritain-e », Pornographie. Histoire d’O)

Pornographie (« Contenu explicite non sollicité ») : (30 janvier) 2020. Lu sur 20 minutes :
« Pas moins de 50% de femmes qui utilisent un service de rencontres en ligne confient (sic) avoir déjà reçu un contenu explicite non sollicité, contre 22 % des hommes, selon une étude […] ». 15
En d’autres termes, ces femmes reçoivent des annonces des sites porno dont les soi-disant sites de rencontres sont, a minima, les vecteurs.

Pornographie (Corps) : 2015. Dans le Dictionnaire de la pornographie, il n’existe pas de rubrique Corps [En lieu et place, vous pouvez lire les rubriques : « anus », « chair », « clitoris », « cul », « peau », « poils », « prépuce », « seins »]. On peut cependant lire une rubrique nommée : « Rhétorique du corps ». Celle-ci débute ainsi : « La pornographie utilise une rhétorique simplifiée mais efficace du corps. »
Mais ce « corps » singulier, trois lignes après, s’organise autour de deux figures : celle de « salope » et celle de « l’étalon ».
Si l’on souhaite en connaître la présentation qui se veut analyse, lire les trois colonnes et demi qui suivent.
Quant à la conclusion, la voici : ces deux figures sont tout à la fois « un idéal », « une vision caricaturale », toujours « une rhétorique », « des figures imaginaires » et enfin : « une fixation du désir sur des images plutôt que sur des êtres. » 16
Des êtres concernés ? À peine…
- Un problème, vous avez dit un problème ? Où donc ? (Cf. Êtres Humains, Corps, Pornographie. Sexe)

Pornographie (Dictionnaire de la pornographie) : 2005. En sus du Comité de parrainage du Dictionnaire de la pornographie [qu’il est difficile de ne pas considérer comme étant, a minima, une légitimation] que voici : Bruce Benderson, Philippe Brenot, Jean-Claude Carrière [l’auteur de la Préface], Malek Chebel, Hélène Cixous, Roger Dadoun, Maurice Godelier, Bertrand Guillarme, Julia Kristeva, Sandra Laugier, Jean-Luc Nancy, Daniel Welzer-Lang, Philippe di Folco - coordinateur de ce livre publié en 2005 aux PUF - dans ce qu’il nomme « un comité d’être ensemble », le livre cite en sus Élisabeth Badinter, Pascal Guignard, Éric Fassin, Richard Pinhas, Franck Poupaud, Mathieu Amalric et Thomas Bourgeois. 17 (Cf. Culture, « Sciences » sociales)

Pornographie (Droit) : (20 décembre) 2021. Je lis dans l’article du Monde du 15 décembre 2021, intitulé « ‘C’était des viols déguisés en vidéo’ : le réseau, le recruteur et les proies » :
« […] Avec 53 victimes identifiées à ce jour, huit personnes mises en examen, trois juges d’instruction, et des milliers de procès-verbaux, l’enquête révélée en partie par Le Parisien, est ouverte pour ‘viol en réunion’, ‘traite aggravée d’êtres humains, proxénétisme aggravé, ‘blanchiment’, ‘travail dissimulé et diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’atteinte volontaire à l’intégrité de la personne.
En pure logique - je n’ai pas même à déduire, simplement à lire - je constate que ne font pas partie de l’enquête judiciaire et ne sont donc pas pénalisables : « le viol », « la traite des êtres humains », « le proxénétisme », lesquels ne sont donc pas, ne sont plus illégales et sont donc ici légitimés.
- Je lis aussi ici que le terme de « torture » n’est pas employé, que le porno ici relève du « travail », et donc du droit du travail, tandis que les atteintes à l’intégrité de la personne ne sont traitées ici que via leurs « images », tandis que l’adjectif « volontaire » ouvre grande la vanne de la possibilité de jouer, de plaider sur l’intentionnalité - hors sujet, bien sûr - mis en oeuvre.
Un beau, un grand succès de l’industrie proxénète.
- Tant que « la pornographie », exclue ici en tant que telle des chefs d’accusation, ne sera pas intégrée, en tant que telle, seule, dans le code pénal, elle poursuivra, sans limites, sa route.
Restera alors à traiter ses liens avec le patriarcat et le capitalisme internationaux. (Cf. Droit, Politique. Torture, Patriarcat, Pornographie, Le Monde, Proxénétisme, Violences)
* Ajout. 7 février 2022. Ayant soumis pour avis, pour correction, ce texte avant publication à Catherine le Magueresse, celle-ci me dit que mon raisonnement est « juridiquement faux », car « seule une infraction qui existe déjà peut être aggravée ». Je pense qu’elle a sans doute juridiquement raison, bien qu’elle-même me précise que « dans certains cas, des circonstance aggravantes empêchent la constitution de l’infraction ». N’y voyant pas encore très clair, je maintiens mon texte sans le corriger, pensant que ce débat mérite sans doute d’être relevé. Une question notamment que je me pose toujours : pourquoi ces expressions, telles que légalement, nécessairement, reprises par les juges d’instruction, les juristes, les avocat-es - qui ne peuvent fonder les incriminations que, sur les fondements du droit tel qu’il existe - me sont à l’écoute, à la lecture, insupportables ? (Cf. Droit)

Pornographie (Dolto Françoise) : 1982. Françoise Dolto [1908-1988], dans Sexualité féminine, auteure de :
« […] De toute façon, la pornographie a toujours été en quelque sorte, un truc de curés…, c’est-à-dire de refoulés de la génitalité. La pornographie, ce sont des plaisanteries touchant à l’anal et à l’oral, et que ne font pas intervenir un troisième terme, vivant. Ça s’arrête au jeu infantile de la découverte de la génitalité. C’est pour cela que ceux qui ont été obligés à une chasteté non par renoncement dû à leur évolution, mais par culpabilité, sont nécessairement voués (sic) à la pornographie. Il s’agit là d’un signe d’arrêt de l’évolution du plaisir aux rencontres corps à corps à des zones partielles, de fixations fétichistes, de plaisirs bornés. » 18
Pour une pré-histoire de la pornographie ?

Pornographie (Dworkin Andrea) : 1979. Première édition de Pornopraphy. Men possessing Women, d’Andréa Dworkin [1946-2005].
Mais Andrea Dworking avait déjà traité en 1974 de la pornographie dans Woman Hating. A radical look at sexuality. [Traduit en français en 2021 : la Haine des femmes. M. Éditeur]

Pornographie (Éjaculation) : 2002. Lu dans l’Autobiographie d’un hardeur :
« Mes premières éjaculations resteront les plus grands moments de mon existence. » 19 (Cf. Sexes. Hommes)

Pornographie (Enfants) : 2010. Vanessa Springora, dans Le consentement, après le divorce de ses parents, à sept ans, se rend chez son père qui l’injurie parce qu’elle « touché » à un livre spécifique. Et elle poursuit :
« Heureusement, je ne suis pas assez grande pour avoir accédé à la dernière rangée de la bibliothèque, celle du haut, sur laquelle son regard s’est longuement attardé, et d’où ses yeux sont redescendus, après un mystérieux soupir de soulagement.
Que dirait-il s’il s’était aperçu, la veille, qu’en cherchant quelque chose dans un placard, je suis tombée nez à nez avec une femme nue grandeur nature, toute en latex, des orifices formant d’horribles creux et plis aux niveaux de la bouche et du sexe, son sourire narquois et ses yeux mornes rivés sur moi, coincée entre un aspirateur et un balai-brosse ?
Une autre image de l’enfer, refoulée aussi vite que la porte du placard s’est refermée
. » 20 (Cf. Enfants, Penser. Consentement, Violences. Violences à l’encontre d’enfants)

Pornographie (Exhibition de la cruauté) : L’exhibition de la cruauté, la déshumanisation, la haine, cela ne vous rappelle rien ?

Pornographie (Fassin Éric) : (17 novembre) 2017. Lors d’une émission de France Inter consacrée à La domination masculine, Éric Fassin est interrogé, suite à une question d’un auditeur, sur la pornographie. Suite à une réaction - critique - de Caroline de Haas, il répond ainsi :
« Je crois que nous serons d’accord pour dire qu’il n’y a pas que dans la pornographie que la domination masculine figure en bonne place. Et donc, pourquoi donner ce statut particulier à la pornographie ? [...] »
Puis, suite à une seconde question - qui alors lie pornographie et publicité - il poursuit :
« Je crois que l’on ne doit pas isoler la question de la pornographie ; c’est la question des représentations en général. Mais par ailleurs, il ne faut pas non plus identifier les représentations aux pratiques. Après tout, je crois que les gens peuvent jouer aussi avec les images et en faire des choses différentes et que le sens n’est jamais entièrement inscrit dans les images. Il est aussi inscrit dans ce que les gens en font. Je crois qu’on doit être un peu plus prudent peut être avant cette disqualification générale des représentations, même si on doit apporter un regard critique systématique sur les représentations. » 21
Si je comprends bien, la domination masculine étant partout, la pornographie n’en ayant pas le monopole, lier les deux n’est pas un objet pour le sociologue.
Par ailleurs, la pornographie - n’ayant pas de « statut particulier » - ce qui en l’occurrence devrait être considéré comme étant hors champ de la sociologie - doit être intégrée, fondue ? - dans la question - plutôt abstraite - des « représentations », assimilées ici aux « images ». La pornographie ressort alors de la question des images - et de leur réception - images avec lesquelles « on » [enfants compris] peut notamment « jouer ». Plus encore, même inscrite dans le domaine des représentations, il faut être « prudent » et ne pas risquer les [les représentations et / ou la pornographie ?] en « général ».
Enfin, comment Éric Fassin pourrait-il, dirait-il, aux personnes, fort concrètes, présentes dans la pornographie, qu’il ne faut pas, qu’elles ne doivent pas « identifier représentations et pratiques » ? Quant aux milliards prélevés de ces sites, et leurs patrons non moins concrets, relèvent-ils, eux aussi, du domaine des « représentations » ? (Cf. Famille, Polygamie. Fassin Éric, Langage. Genre. Usage. Fassin Éric, Patriarcat. Domination masculine. Sociologie. Fassin Éric)

Pornographie (Femen) : 2015. Au-delà des critiques concernant leur manque de clarté et leurs confusions politiques, j’ai relevé dans le Manifeste des Femen, avec étonnement, que si certes, la pornographie était citée à deux reprises, elle l’était, mais accompagnée du terme, considérablement limitatif, de « mainstream ». Je lis en sus :
« Nous reconnaissons en partie le mouvement post-porn (mouvement qui cherche à redessiner la pornographie comme une activité créatrice qui construit et déconstruit les idées de genre, de pouvoir, de politique et d’égalité) car il s’éloigne de l’initiative patriarcale. »
Cet engagement est incompatible avec un engagement féministe. 22 (Cf. Féminisme. Femen)

Pornographie (dite-féministe) : Une contradiction dans les termes.
Infiniment plus grave : le simple fait de prononcer ces termes légitime la pornographie - et donc le proxénétisme, indissociables, les violences patriarcaales - et délégitime le féminisme.

Pornographie. Féministes :

Pornographie (Féministes) (1) : Chaque féministe devrait regarder des sites pornographiques.
Je conçois mal en effet comment on peut - sans ce passage, pour moi, obligé -, analyser, dénoncer le patriarcat, la prostitution, le proxénétisme, la domination masculine, le capitalisme et pour certain-es, le « sexe », la supposée « sexualité », etc…

Pornographie (Féministes) (2) : 2022. Andrea Dworkin [1946-2005], dans la Préface de 1989 de son livre Pornographie. Les hommes s’approprient les femmes, auteure de :
« […] Ce sont des féministes au sein du mouvement anti-pornographie, et elles ne tiennent pas à débattre de ‘liberté d’expression’. Comme Frederick Douglas [1817 ou 1718-1895], elles sont en fuite des hommes qui ont tiré profit de leur exploitation. Elles passent leurs vies sur une corde raide, toujours plus ou moins cachées. Elles s’organisent pour aider d’autres femmes à s’échapper. Elles écrivent - à l’encre de leur sang. Il leur arrive de publier, et même de créer leurs propres bulletins d’information. Elles manifestent, elles résistent ; elles disparaissent quand le danger devient trop grand. La Constitution n’a rien à leur offrir - aucune aide, aucune protection, aucune dignité, aucun réconfort, aucune justice. Le droit n’a rien à leur offrir - aucune reconnaissance des sévices que la pornographie leur a infligées, aucune réparation pour ce qui leur a été dérobé. […] » 23 (Cf. Êtres humains, Droit. Constitutionnel, Femmes, Justice, Féminisme, Politique. Liberté d’expression, Proxénétisme, Violences)
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Pornographie. « Fist Fucking » :

Pornographie (« Fist Fucking ») (1) : 1998. Le fist fucking que Michel Delon dans l’édition des Œuvres. III de Sade de La Pléiade, nomme « pratique sexuelle » je le nomme : torture. 24 (Cf. Politique. Torture, Violences)
* Ajout. 1er octobre 2019. J’ai très précisément en mémoire la vision dans un film pornographique (accès gratuit) d’une jeune femme s’introduisant dans le vagin progressivement les doigts, puis le poing, puis le bras, jusqu’à mi-bras.

Pornographie (« Fist Fucking ») (2) : 2001. Ovidie, dans un texte intitulé Pour une pornographie féministe, paru dans la revue Vacarme, auteure de :
« Cela dit, le hard est aussi très normé. Je suis la seule actrice à faire le fist vaginal dans des films professionnels (sic). On m’a dit : ‘ça va nuire à ta carrière’. La pénétration anale est considérée comme normale pour les femmes, mais le fist vaginal devient cracra. Pourquoi ? Si la lumière est belle, si la fille est belle. Si ça lui plait, elle ne fait pas la tronche, et le film est mieux. Moi, je revendique cette pratique parce que dans la vie, j’aime le fist. » 25
- Terrible… Au-delà de la nature des pseudo-argument, peut justifier toutes les tortures… (Cf. Politique. Égalité. Torture, Violences)
* Ajout. 12 février 2023. Ovidie, présentée comme « autrice et réalisatrice de séries et de documentaires » est l’une des trois personnes invitées dans l’émission de France Culture Avec philosophie intitulée : l’amour platonique existe-t-il ?
Il est bien connu que c’est avec un général que l’on peut le mieux discuter du pacifisme.

Pornographie (« Fist Fucking ») (3) : 2005. Dans le Dictionnaire de la pornographie , l’item Fist-fuckingFoutre avec le poing »], rédigé par Mark Alizart, « philosophe », conseiller de Frédéric Mitterrand, [1947-2024], ministre de la culture et de la communication de 2011 à 2012, commence ainsi :
« Le fist-fuking consiste en l’intromission d’une main entière, voire l‘avant-bras dans le rectum ou, par acception récente, dans le vagin » et, après avoir évoqué la finalité - la signification ? - de « faire du corps entier un gant » se termine ainsi :
« Il est une pratique qui répond dans l’ordre intime à la déconstruction du sujet qui s’opère dans l’ordre social. » 26 Sentiment d’horreur qu’une telle analyse - non une telle incohérence, une telle absurdité, un telle horreur - sans rapport avec la violence qu’elle masque, qu’elle nie puisse être effectuée et que le langage, les mots - chacun d’entre eux étant, devant être critiqué - puissent en être les vecteurs. (Poursuivre) (Cf. Culture ‘Mitterrand Frédéric, Corps, Langage. Mots)

Pornographie (« Fist Fucking ») (4) : (2 janvier) 2022. Lu sur Wikipédia :
« Le fist-fucking anal est perçu comme agréable par les hommes qui le pratiquent […] »
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Pornographie (Fouet) : 1998. Le fouet que Michel Delon, dans l’édition des Œuvres de Sade de La Pléiade. III, nomme « stimulant sexuel » je le nomme : torture. 27 (Cf. Politique. Torture, Pornographie. Robbe-Grillet Alain, Violences)

Pornographie. France Culture :

Pornographie (France Culture) (1) : 2015. Afin de présenter le cadre d’analyse d’une émission consacrée à la pornographie de France Culture intitulée : L’Atelier du pouvoir, je lis :
« […] On pourrait penser à première vue que s’intéresser aux enjeux de pouvoir dans l’industrie du X s’éloigne de notre analyse habituelle des rapports de force qui traversent notre société. S’il est un angle sous lequel le monde du X n’est jamais analysé, c’est bien celui du pouvoir. […] » 28 Ah bon ? Incidemment, cette petite phrase apparemment anodine nie tout simplement la pensée féministe…

Pornographie (France Culture) (2) : (18 mars) 2016. L’émission (quotidienne) d’Hervé Gardette Le grain à moudre était intitulée :
« Avec le porno, le sexe est-il encore à la bonne école ? Faut-Il tout faire pour protéger les mineurs de la pornographie ou bien faut-il s’en servir comme d’un outil pédagogique ? » 29
Concernant l’interdiction par la loi de la pornographie accessible aux enfants et la demande d’une intervenante Thérèse Hargot, de fermer les sites illégaux aux mineurs, Hervé Gardette, réagit :
« Pardonnez-moi cette question un peu naïve, mais pour quelles raisons est-ce qu’il faudrait-il absolument légiférer sur cette question et empêcher le plus possible les mineurs… » Il est arrêté par une intervenante :
« Parce que c’est interdit par la loi » […] Il poursuit alors :
« Je vais poser ma question de manière un petit peu différente. Pour quelle raison est-ce que cette loi existe ? Pour qu’elle raison y a-t-il une loi qui interdit aux mineurs d’avoir accès à la pornographie ? Ce que je veux dire c’est : ‘Est ce qu’il y a par exemple des études qui prouvent de manière totalement irréfutable qu’un mineur qui va avoir a accès à la pornographie va être profondément et longuement traumatisé ?’ .
Il est alors suivi par un sociologue, Mathieu Trachman [auteur de : Le travail pornographique. Enquête sur la production de fantasme] qui explique que :
« La question est probablement mal posée [...]. » […] Hervé Gardette poursuit :
« Finalement ce sont des nouvelles normes (fellation, sodomie…) qui en remplacent de plus anciennes. En quoi ces nouvelles normes seraient-peut être plus dangereuses… ? je reste sur les mineurs, ou en tout cas sur les jeunes gens… » Réponse du sociologue : « On se le demande… »
On entend aussi dans l’émission que la pornographie est tout à la fois « une industrie culturelle », et [n’]est [qu’]un « objet masturbatoire », que les pornographes peuvent être définis comme « un ensemble d’entrepreneurs de fantasmes », que le « revenge porn » « n’a rien à voir avec la porno », et, enfin, oui, qu’il y a bien une «pornographie éducative», telle que présentée :
« Comment faire un massage génital, comment utiliser la digue dentaire, comment utiliser les préservatifs féminins ; comment provoquer l’éjaculation féminine, comment trouver le point G. » (Cf. Culture, Femmes. « Féminin », Hommes. Journalistes. Gardette Hervé, Sexes. Hommes. Fellation. Femmes. Préservatif)

Pornographie (France Culture) (3) : (4 septembre) 2018. Présentation par Olivia Gesbert, de l’émission intitulée Le sexe entre révolutions et régressions :
« Pour en parler, Christophe Carron rédacteur en chef de Slate.fr dont la série ‘Sexe en liberté’ se poursuit avec un nouvel épisode mis en ligne vendredi sur Marc Dorcel, figure de la pornographie qui a contribué à sa ‘démocratisation’. » 30 (Cf. Politique. Démocratie, Proxénétisme, Sexes. Sexualité. Carron Christophe)

Pornographie (France Culture) (4) : (1er octobre) 2018. Émission d’Adèle Van Reeth, dans Les Chemins de la philosophie de France Culture : Vivons-nous dans un monde porno ? dont la présentation est la suivante :
« La pornographie est-elle une esthétique ? Notre époque est-elle porno ? Quand l’art moderne sous l’effet du capitalisme est devenu une marchandise, il est alors devenu pornographique. Aujourd'hui, c'est l'art de Jeff Koons qui nous place face à notre époque. » 31
N.B. Quatre autres émissions suivront.
- Dans la deuxième, France Culture reproduit la position suivante :
« Il faut en finir avec la pornographie : ça signifie d’en finir avec la norme juridique de pornographie qui nous impose de distinguer entre l’artistique et le sexuel et je dirais aussi qu’il faut en finir avec l’usage du terme pornographie. »
- Dans la troisième, ceci :
« En 1989, la publication de Fou de Vincent d'Hervé Guibert fait scandale : pour l'époque, le texte est provocateur, il évoque une relation homosexuelle d'une part, et qui oscille avec la pédophilie d'autre part, Vincent étant alternativement présenté comme un jeune homme et comme un garçon... Son âge n'est jamais donné. Mais ce qui dérange également en 1989 est l'écriture érotique d'Hervé Guibert qui joue sur l'obscénité décrite de façon très naturelle : il nous invite dans son monde intime, Guibert donnant forme et figure dans son œuvre à l’inframonde des pulsions dont l’érotique est l’une parmi d’autres. »
- Dans la quatrième, intitulée Quelle place pour le plaisir dans les fils porno ?, ceci, enfin :
« Que vous évoque le mot ‘pornographie’ ? Une réalité sulfureuse, un plaisir coupable ou un danger ? Approuvée ou condamnée, les films X existent. Mais alors, quel est donc l’impact de la vision de ces films chez les jeunes adolescentes ? Et comment vivre la démocratisation de la pornographie ? »
- Adèle Van Reeth a-t-elle déjà regardé des films porno ? Et que pense-t-elle de l’autonomie de pensée de ses invité-es ? (Cf. Langage. Mots, Économie. Marchandise, Sexes. « Objet sexuel », Philosophie. Van Reeth Adèle)

Pornographie (France Culture) (5) : (1er août) 2019. Il était sans doute nécessaire pour France Culture et Matthieu Garrigou-Lagrange de clore les quatre émissions consacrées à la comtesse de Ségur [1799-1874], sur laquelle il y a tant à dire, en donnant la parole à un auteur [dont je lis sur Wikipédia qu’il est notamment spécialiste du « bondage avec des jeunes femmes (infirmières et japonaises) attachées’ »] qui a écrit un « remake pervers des petites filles modèles » au cours duquel bien sûr Sade, entre autres, devait être notamment cité. On entend par ailleurs évoquer, du même auteur, sans distance critique, « la kleptomanie et l’hystérie » comme « maladies féminines ». Dégoût, colère. (Cf. Culture. Patriarcale. Garrigou-Lagrange Mathieu, Êtres humains. Pervers, Femmes. « Féminin », Hommes. Grossiers)

Pornographie (France Culture) (6) : (24 février) 2024. Une émission de France Culture s’intitule : « Violences dans la pornographie ».
Non. Ainsi écrit, nous est présentée une légitimation de la violence indissociable de la pornographie.
Et ce qui d’ailleurs est dénoncé - et ce qui est écrit dans la présentation de l’émission Les pieds sur terre - dans le premier ‘casé évoqué, c’est la diffusion « sans son accord » de la victime par ailleurs violée ; ce qui est revendiquée, c’est d’« effacer les vidéos ou elle apparait » ; et ce concernant le site Jacquie et Michel, déjà publiquement dénoncé.
Quant à la conclusion du deuxième ‘cas’ évoqué, elle est la suivante :
« Tout ce qui a été tourné a été mis en ligne sur des sites pornographiques, y compris en France. »
- Oui, France Culture cautionne, ainsi, ici, la pornographie. (Cf. Proxénétisme. France Culture)
* Ajout. 25 février 2024. Lu sur Franceinfo, le 22 février 2024 :
« Deux messageries cryptées dédiées à la pédopornographie ont été démantelées ces derniers jours par les gendarmes de la section de recherche d'Orléans (Loiret), qui ont mis la main sur plus de 900.000 fichiers pédopornographiques, a appris France Inter auprès de la gendarmerie. Au moins 120 enfants et adolescents ont été victimes, dont 22 enfants français. »
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Pornographie (France Inter) : (22 juin) 2023. « Les filles ont toujours eu le pouvoir dans le porno », répété deux fois dans le cadre d’une émission, d’une effrayante grossièreté, d’une dégoutante vulgarité, faisant la publicité pendant une heure d’un site porno.
J’y entend l’expression, employée concernant ledit site, de : « s’abonner à une fille ».

Pornographie (Galey Matthieu) : (juin) 1975. Lu dans le Journal de Matthieu Galey [1934-1986] :
« X. Acteur porno. […] Ravi de ses performances, car il lui faut ‘bander’ parfois cinq heures d’affilées. Quand cela ne marche pas, on lui fait le système de la vache taurelière (on le change de fille, et puis hop !) » 32 (Cf. Femmes. Animalisation des femmes, Hommes. Bander, Proxénétisme, Sexes. Hommes)

Pornographie (Garrel Louis) : (31 octobre) 2016. Lu, dans Gala, sous le titre :
« À 11 ans, je regardais du porno en groupe », il est écrit :
« Louis Garrel [à l’affiche de Mal de pierre, aux côtés de Marion Cotillard], était hier le premier invité de la nouvelle émission de Radio Nova, Dans les yeux de. Le comédien et réalisateur s’est confié sur les films et les acteurs qui l’ont influencé mais aussi sur ses premiers émois sexuels et son rapport à la pornographie. […] : ‘Il n’y avait pas Inter­net donc nous avions un loueur de vidéo­cassettes un peu complice qui nous louait des cassettes. À 11–12 ans, on regardait du porno en groupe. Nous passions des après-midis à 10–12 autour d’un film porno, autour de celui qui avait le ‘Graal’ et ça c’était très drôle, c’était très bien.’.
Et c’est dans Amarcord [2004] le chef d’œuvre de Federico Fellini, que Louis Garrel dit avoir retrouvé cette émotion : ‘Cette scène où ils se masturbent tous dans la voiture, j’ai très bien compris ce qu’il voulait dire. Je trouvais ça magnifique comme image’. 33
- D’egos en égos, de promos en promos, de médias en médias, de banalisations en banalisations, de confusions en confusions…
- La note que l’industrie pornographe / proxénète sert au financement de la presse, des films, de la « culture ». (Cf. Culture)

Pornographie (Genre) : (25 novembre) 2017. Emmanuel Macron qualifie la pornographie de « genre » :
« Nous ne pouvons ignorer ce genre qui fait de la femme un objet d’humiliation » fut son ‘analyse’ de la pornographie, dont on appréciera la profondeur de champ, l’exigence morale, l’engagement politique. (Cf. Hommes. « Politiques ». Macron Emmanuel, Femmes. « Politiques ». Schiappa Marlène, Langage. Genre, Violences)

Pornographie (Guerre) : (23 janvier) 2019. Lu aujourd’hui sur un site pornographique, toujours gratuit et libre d’accès : on y voit un homme habillé en militaire baisant / violant une femme voilée, et ce, accompagné du commentaire suivant :
« Tout le monde connaît la gravité de la situation au Moyen-Orient. Beaucoup de femmes veulent désespérément quitter les pays arabes et d’autres luttent tous les jours pour survivre. Dans le cas de cette beurette, elle a été attrapée par un soldat alors qu’elle volait. Il lui a proposé un marché : une pipe pour sa liberté. Voici les images du talent que cette pute a avec sa bouche. Elle semble apprécier chaque goutte de sperme qui entre dans sa bouche et adore sucer les militaires. Pour sa part, il est extatique, car il n’a jamais imaginé que les Arabes seraient aussi bonnes avec leurs bouches. Maintenant, il se demande si c’est une bonne idée de la laisser partir. »

Pornographie. Hugh Hefner :

Pornographie (Hefner Hugh) : (1er mai) 1963. Gloria Steinem, dans un article intitulé : A Bunny’s tale, publié dans Show magazine, concernant Hugh Hefner [1926-2019], fondateur de Playboy, écrit :
« Une femme qui lit Playboy se sent comme un juif qui lit un manuel nazi. » 34

Pornographie (Hefner Hugh) : 1975. Guy Des Cars [1911-1993], dans J’ose, auteur de :
« Hugh Hefner [1926-2019], le fabuleux propriétaire de Playboy ». 35
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Pornographie. Histoire d’O :

Pornographie (Histoire d’O) (1) : 1977. Lire le chapitre VI intitulé La bataille d’Histoire d’O d’Annie de Pisan dans le livre de Annie de Pisan, Anne Tristan, Histoires du MLF.
N.B. Et, au-delà, tout le livre concernant l’histoire du début du féminisme français des années 1970. 36 (Cf. Féminisme, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Réage Pauline, Histoire)

Pornographie (Histoire d’O) (2) : (3 novembre) 1975. Jean-Louis Tallenay [Jean-Pierre Chartier. 1919-1978], dans Télérama, concernant le film Histoire d’O [Just Jaeckin. 1975], auteur de :
« Je sais bien que ce rêve du parfait esclavage de femmes réduites à l’état de bête de plaisir a été défendu dans la préface du livre par les arguties d’un aussi grand homme de lettres que Jean Paulhan [1884-1968]. N’en déplaise aux amateurs, donner comme un idéal de l’amour - dans un livre ou dans un film - cette soumission de l’esclave aux caprices du maître, c’est encourager un des plus ignobles vertiges de la nature humaine. Un plaisir dont le nazisme avait fait un idéal de virilité pour les surhommes qu’il formait. Glorifier par de belles phrases ou de belles images la jouissance du bourreau qui abuse de sa victime, ou du maître qui torture son esclave, c’est ouvrir la voie à tous les racismes, à tous les fascismes, à toutes les horreurs dont un seul principe peut nous défendre : le respect des autres et de soi-même. » (Cf. Culture. Cinéma, Femmes. Animalisation des femmes, Hommes. Féminisme, Patriarcat, Politique. Torture, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Réage Pauline) 37

Pornographie (Histoire d’O) (3) : 2022. Je lis dans le livre de Jules Roy [1907-2000], Mémoires barbares - 1990 - que Jean Paulhan [1884-1968] est présenté comme « académicien co-auteur d’Histoire d’O » (p.591), lui qui ne l’était que comme le « préfacier », tandis que Dominique Aury ultérieurement en fut présentée comme la seule auteure. Dès lors, je m’interroge - mon aliénation de l’avoir cru et mon erreur de l’avoir publié incluse - : n’en a-t-il pas simplement été le seul auteur, tandis qu’en transférer la seule responsabilité à Dominique Aury s’avéra l’ultime perversité : pensez donc : une femme !
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Pornographie (HPG) : 2002. HPG, dans Autobiographie d’un hardeur [paru dans Hachette Littératures !], acteur, producteur, réalisateur de films porno, écrit notamment :
« On ne réalise par un film porno avec de bons sentiments. Quand la caméra tourne, je ne fais pas de cadeaux. Je ne prendrai pas le risque de gâcher le moment que je veux avoir en images. S’il fallait arrêter une scène sous prétexte que la fille arrive dans le porno, poussée par le malheur ou la misère, je ne ferai pas beaucoup de films. Je suis d’un égoïsme monstrueux. Je pense au film et à mon plaisir. Je me suis assis sur mon humanité. […]
J’ai accepté la donne du métier : beaucoup de jeunes actrices sont des pauvres filles et circuler dans le porno entraîne des conséquences pour elles. Cela me surprend moi-même ! mais il ne s’agit pas d’un viol. Ces femmes ont signé pour un boulot. N’oublions pas qu’elles sont responsables. […]
Le viol commence à partir du moment où l’actrice dit ‘non’ […] J’en suis encore, à 35 ans, après quinze années de porno, à ne pas savoir répondre à cette question de base : Comment puis-je accepter de soumettre ces jeunes femmes à un tel travail ? […]
Si je sens qu’elle n’est pas très contente, j’évalue jusqu’où je peux continuer. […]
Je classifie la douleur de la fille, comme peuvent le faire les médecins, de 1 à 10. Si elle monte trop, j’arrête. C’est une brutalité qui ressemble à celle du patron qui harcèle son employée. Sauf que là, le travail est dans le sexe. […] » 38 (Justice. Preuve, Sexes. Hommes)

Pornographie (Inhumanité) : 1928. Il faut lire et relire L’amant de Lady Chatterley de D.H. Lawrence [1885-1930] et vivre pleinement les émotions que ce livre suscite pour saisir d’emblée, à son opposé, la radicale inhumanité de la pornographie. (Cf. Hommes. Lawrence D. H)

Pornographie (Internet) : (28 juin) 2021. Vous ne voulez plus entendre lier internet et pornographie, c’est simple, employez l’expression, entendue sur France Culture, d’« usage sexuel d’internet ». 39

Pornographie. « Juvénile » :

Pornographie (« Juvénile ») (1) : Lorsque l’on sait que Marc Dutroux imposait à Sabine Dardenne, 12 ans, l’une de ses victimes, et sans doute probablement aux autres petites filles qu’il a violées et tuées, la vision des films porno, (à l’époque), cryptés sur Canal plus en lui disant : « Regarde, c’est super » ;
lorsque l’on sait que, lors du procès, celle-ci interrogée par le Président du Tribunal, concernant ce qu’elle pouvait regarder à la télévision, répondit : « Canal plus, brouillé. Je devais m’efforcer de regarder entre les lignes [lui disait Dutroux]. Je n’en avais pas envie, ça ne m’intéressait pas, j’avais déjà ça ‘en live’ »,
alors oui, on sait que toute distinction entre la pornographie dite juvénile et la pornographie (adulte ?) est injustifiable, sauf à considérer la pornographie, en elle-même, comme normale, comme légitime. 40

Pornographie (« Juvénile ») (2) : Toute dénonciation de la « pornographie juvénile » légitime « la » pornographie. (Cf. Langage. Adjectif)
* Ajout. 14 novembre 2017. Et toute dénonciation d’un « pédo-criminel » légitime les violeurs qui n’entrent pas dans ladite dénomination, fort critiquable par ailleurs.
N.B. remplacer « pédo-criminel » par auteur de violences criminelles à l’encontre des enfants.
(Cf. Violences. Violences à l’encontre des enfants)
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Pornographie. Brigitte Lahaie :

Pornographie (Lahaie Brigitte) (1) : (janvier) 2017. Pour Brigitte Lahaie « marraine de l’association Ennocence, qui vise à protéger les enfants contre les risques d’exposition à la pornographie en ligne », fervente défenseure de « la liberté sexuelle et de la pornographie », « les parents doivent donner des messages simples et clairs sur la sexualité aux enfants :
‘Ton corps peut te donner du plaisir, mais il faut que tu en aies envie. Si c’est le cas et que ton corps dit oui, fais-le, mais si ton corps te dit non, écoute-le’. »
- Et voilà comment, sous couvert d’« éducation affective à l’école », les parents et les enseignant-es doivent éduquer leurs enfants à « écouter leurs corps », sur le fondement de leur « plaisir ».
- Par ailleurs, là encore, sous couvert de « protection des risques », c’est le principe même de la pornographie qui est légitimé.
- On peut aussi citer d’elle dans ce même article :
« Si un enfant est exposé, il ne faut pas le laisser seul avec ses interrogations et ces images qui ne font pas sens. Mais pas la peine non plus de lui expliquer les choses dans les détails. À mon avis, mieux vaut leur dire simplement qu’il s’agit de jeux pour les grands, que c’est normal qu’il ne comprenne pas pour l’instant, mais qu’il comprendra plus tard. » Et « l’enfant » aura intériorisé l’équivalence : pornographie = « jeux ».
- Enfin, quant à sa suggestion selon laquelle « le gouvernement devrait faire fermer tous ces sites de téléchargement illégal et de streaming où les publicités pornographiques pullulent », elle peut fort aisément être interprétée comme une demande de l’industrie du porno pâtissant des sites dits « gratuits ». 41 (Cf. Êtres humains, Corps, Enfants, Femmes. Orgasme, Penser. Expliquer, Économie. Publicité)

Pornographie (Lahaie Brigitte) (2) : 1991. Jean Tulard dans son Dictionnaire du cinéma. Les acteurs (sic), présente ainsi Brigitte Lahaie :
« ‘Star du porno’, elle a montré en présentant à Apostrophes, son livre de souvenirs, Moi, la scandaleuse, qu’elle était aussi intelligente et sans complexes. Un vrai régal. » 42 (Cf. Femmes. Intelligentes, Pornographie. Tulard Jean)

Pornographie (Lahaie Brigitte) (3) : (9 février) 2020. À l’écoute sur LCP [La Chaîne parlementaire] de l’interview - dans Les grands entretiens - par Maïtena Biraben de Brigitte Lahaie, j’ai pensé que si celle-ci pouvait enfin - un jour - commencer par évoquer les humiliations, violences, notamment dans la porno, qui lui ont été imposées, le féminisme ferait un grand pas en avant. Comment le pourrait-elle ?

Pornographie (Lahaie Brigitte) (4) : (19 juin) 2024. Brigitte Lahaie, sur C8, s’est refusée de dissuader les jeunes filles de s’afficher sur internet, pas même d’en nommer les risques, les dangers, les menaces, et, évoquant son passé d’actrice porno, auteure de :
- « Il faut assumer ses bêtises »
- « C’était une liberté féminine assez extraordinaire »
- « Je suis très à l’aise avec mon corps »
Elle cite enfin la réaction de son père lorsqu’il apprit son ‘métier’ :
« Au moins, tu t’es servie de ton capital. » (Cf. Sexes. Femmes, Économie)
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Pornographie. Langage :

Pornographie (Langage) (1) : (29 juin) 2016. Lu, vu sur internet, les photos des « trente stars qui ont débuté dans l’industrie pour adulte », précédé de : « De films X à films d’auteur, il n’y a qu’un pas ». Source : Marie-France. Rubrique « Vie pratique. Féminin ».
Pour banaliser le terme de « pornographie », retirer toute hypothèse critique, il suffit faire disparaître le mot, le remplacer par un autre, absurde, mais moins signifiant [« industrie pour adulte »), puis par un troisième, prestigieux [« film d’auteur »], tout en stigmatisant les acteurs /actrices sur lesquels pèse, en cas de nécessité, la seule responsabilité d’avoir tourné dans des « films porno ». En attendant, elles aussi - ou du moins, une fraction d’entre elles - d’être « réhabilitées ». Efficace… (Cf. Femmes. « Féminin », Langage. Mots, Pornographie. Acteur, Économie)

Pornographie (Langage) (2) : (22 octobre) 2016. Un article paru sur Sexe actu s’intitule : Changer les mots-clés de la pornographie.
- On y lit : « […] La re-labellisation ne fait que commencer, elle soulève mille questions, mais elle tente d'annuler quelques stigmas. Quelques démonstrations : Domination → domination soft, medium, hard ; - Faux seins, vrais seins → augmentés ou naturels ; - Viol → représentations du non-consentement ; - Godemichets, sextoys → aides. »
- On y lit aussi : « Quid de ce qu'on ne veut PAS voir – par désintérêt, dégoût ou à cause d'un traumatisme personnel ? Il faudrait alors une double série de mots-clefs : ce que je veux voir MAIS ce qui me répugne. Par exemple je veux voir du sexe collectif mais avec un consentement clair. Je veux voir une fellation mais sans éjaculation externe. Je veux voir de l'’interracial’ mais sans acteurs ou actrices de type caucasien. Je demande un cunnilingus mais avec des poils. Les hashtags du futur se définiront ainsi en recherches positives mais aussi en recherches négatives. »
- On y lit enfin : « Vous connaissez le dicton : les vainqueurs écrivent l'histoire. Bon. Les dominants (actuels) écrivent aussi les mots-clefs, et il est temps de changer, ou au moins de questionner, le point de vue mâle, blanc, hétéro – je veux croire qu'il n'est confortable pour personne, en 2016, d'avoir à réclamer des choses comme ‘premier abus sexuel anal violent sur très jeune fille Noire’. La sexualité n'en sera pas réduite : seulement augmentée, et plus inclusive. »
- « Pas confortable » : les mots, délicatement choisis pour protéger la sensibilité des violeurs, pas la réalité d’une petite fille violée par un criminel… (Cf. Langage. Mots, Penser. Consentement, Sexes. Hommes. Fellation)
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Pornographie (Lapeyre Patrick) : (28 novembre) 2020. Patrick Lapeyre, invité dans l’émission de France Culture d’Alain Finkielkraut, dans une émission intitulée L’amour toujours, qualifie les « scènes pornographiques » de « réalisme anatomique ».
C’est faire de leurs sexes la réalité des êtres humains, les y réduire, les y dissoudre. (Cf. Êtres humains. Sexes, Proxénétisme)

Pornographie (Laporte Arnaud) : (16 mars) 2021. Sur France Culture, dans l’émission intitulée Affaires culturelles, après avoir longuement, complaisamment interviewé le Canadien Bruce Labruce dont son analyse majeure est la suivante (lisible sur la présentation par France Culture) : « J’utilise la pornographie comme une arme politique », clôt ce long et par ailleurs incroyablement confus interview par son approbation formelle à toutes les énormités (pour moi) assénées par lui : « C’est bien. On est d’accord ».
Arnaud Laporte serait bien inspiré de bien vouloir parler en son nom propre et d’assumer son soutien personnel - entre autres… - à la pornographie.
Qu’il dise donc « je » et non pas « on ». 43 (Cf. Culture. Patriarcale. Laporte Arnaud)

Pornographie. Sandra Laugier :

Pornographie (Laugier Sandra) (1) : 2005. Sandra Laugier, dans la rubrique Féminisme du Dictionnaire de la pornographie, auteure de :
« […] À supposer que le langage, et notamment le langage pornographique, puisse faire quelque chose… […] » Bien évidemment non… 44 (Cf. Pornographie. Langage)

Pornographie (Laugier Sandra) (2) : 2005. Sandra Laugier, dans la rubrique Féminisme du Dictionnaire de la pornographie, auteure de :
« La pornographie dit quelque chose - ce qui fait d’elle un discours - qui produit certains effets éventuels : parfois de l’excitation, parfois de l’indignation, parfois de la colère, parfois une considération artistique, etc., et parfois, dans le cas de quelques féministes particulièrement sensibles (sic), le sentiment d’être blessées. Mais de ces effets (perlocutionnaires), la pornographie n’est politiquement pas responsable […]. » 45 Bien sûr…

Pornographie (Laugier Sandra) (3) : 2005. Sandra Laugier, dans la rubrique Féminisme du Dictionnaire de la pornographie, auteure de :
« Dire que la pornographie opprime les femmes et qu’elles la subissent forcément comme dégradation, c’est tout simplement nier la liberté des femmes et en faire des objets avant même qu’elles soient objectifiées par la pornographie. » 46 Que critiquer ? Il suffit de lire ces absurdités…
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Pornographie (Le Dœuff Michèle) : 1989. Michèle Le Dœuff, dans L’étude et le rouet, auteure de : « Est pornocratique ce qui ne parle de sexualité qu’en fonction des rapports de pouvoir que le social institue. Pornè, c’est une prostituée, et qu’y a-t-il de plus autorisé par la cité que l’achat, l’achat en générale, donc celui-là ? Rien sinon l’affirmation d’un pouvoir également général des hommes sur les femmes ? La pornocratie, c’est cela, qui transforme tout subordonné ou tout achetable en femme humiliée, et toute femme en subordonnée achetable ou humiliable. La pornocratie passe toujours à travers les mailles de la censure, car celle-ci n’a pas été inventée contre elle. La pornocratie ne dit d’ailleurs pas particulièrement le plaisir du corps, mais bien plutôt la jouissance de la domination. […] » 47

Pornographie (Libéralisme) : (3 mai) 2015. Entendu sur France Culture :
« La progression du libéralisme culturel a empêché une condamnation tout azimut [d’une industrie dont on reconnaît qu’elle relève de la pratique privée]. » 48
Une pseudo analyse assimilant pornographie, « libéralisme », « culture » et « pratique privée », entendue sur France Culture, laquelle, de par sa savante confusion, interdit toute gênante prise de position. (Cf. Culture, Pornographie. France Culture)

Pornographie (Libération) : (2 juin) 2017. Le lis, dans Libération, le compte-rendu d’une BD évoquant une réécriture de la Genèse, après la naissance d’Adam :
« Alors, s’allongeant par terre, il se masturbe. Puis, jouit. Là, miracle : giclant sur sa côte, une blonde sculpturale apparaît, Eve. La suite n’est pas bien dure à imaginer. Ils font l’amour et Adam éjacule au bord de la bouche de sa partenaire, Gilbert Hernandez développant au fil des pages une passion non réprimée pour le blanc épais, presque mat, du sperme, véritable lumière divine de cette histoire. La pomme avec un diable-serpent obsédé, Caïn et Abel, les longues nuits pluvieuses de l’arche de Noé, tout est prétexte pour l’auteur à mettre en scène une pornographie joyeuse où pénétration et cunnilingus riment avec amour. »
Puis vient la suite : « Dommage toutefois qu’il n’aille pas plus loin, la BD restant très hétéro-centrée et classique dans les positions dessinées. Quitte à pervertir la Bible, du moins en apparence, on aurait aimé plus de folie et d’originalité : Eve prenant Adam, de l’inceste entre frères, des partouzes, de la zoophilie, bref tout ce que nous offre finalement la Genèse entre les lignes. Et pas seulement des éjaculations faciales. » 49 (Cf. Êtres humains. Relations entre êtres humains. « Plan cul », Patriarcat, Sexes. Hommes, Violences)

Pornographie. « Liberté d’expression » :

Pornographie (« Liberté d’expression ») (1) : La pornographie relève dorénavant selon les normes dominantes, de la « liberté d’expression ».
Les pornographes sont donc toujours, plus ou moins cachés, aux avant-gardes de la lutte contre « la censure ».
- (8 novembre) 2012. Je découvre, à l’appui de cette analyse, qu’aux États-Unis, « la Coalition pour la liberté de parole représente l'industrie du X. » 50

Pornographie (« Liberté d’expression ») (2) : Il faudrait connaître - exercice difficile - les sources de financement pornographes/proxénètes de la presse afin d’en apprécier l’impact : au vu de la façon dont ces sujets sont traités, il serait plus rapide de citer celle qui pourrait ne pas en être dépendante. (Cf. Politique, Liberté de la presse. Médias)

Pornographie (« Liberté d’expression ») (3) : Tant que la pornographie, l’industrie des sites pornographiques / proxénètes pourra relever de la « liberté d’expression », cette expression ne peut plus être considérée comme étant un principe positif qu’il faudrait légitimement défendre.
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Pornographie (Manifestation féministe) : (novembre) 2020. Je lis dans Le Monde Diplomatique :
« [En Corée] À l’été 2018, les plus importantes manifestations féministes de l’histoire du pays se déroulent à Séoul. Aux cris de ‘Ma vie n’est pas ton film porno’, des dizaines de milliers de femmes dénoncent l’inaction des autorités face à la prolifération des caméras-espions, baptisés molka, placées dans des lieux publics (toilettes, saunas) pour les filmer à leur insu. Ces vidéos, de même que les sex-tapes volées, sont diffusées et vendues sur internet, ruinant la vie des victimes. » 51

Pornographie (« Mères gratuites ») : (22 décembre) 2020. Vu sur Pornhub :
« Mieux que les prostituées, ces mères baisent gratuitement. » (Cf. Femmes. Concurrence entre femmes, Proxénétisme, Économie)

Pornographie (MFPF) : 1979. Lu, au terme du petit livre édité par le Mouvement Français pour le Planning Familial, intitulé Apprenons à faire l’amour ? :
« […] L’étape des flirts et des ‘jeux amoureux’ [est] un apprentissage de la relation amoureuse. Elle est positive quand elle se dégage de la clandestinité, de la honte, de la violence qu’il faut parfois faire [?] ou se faire [?] pour voir, toucher, apprendre, connaître.
À cette époque, le recherche d’informations écrites ou illustrées, la lecture des revues ‘pornos’ et autres, sont également des manifestations normales de curiosité et d’excitation. » Une note explicative est jointe à ce ‘constat’ :
« Normales : puisque, dans la société actuelle, c’est sous la forme d’objets de consommation, qu’on admet ou qu’on encourage l’expression de la sexualité. » 52 (Cf. Relations entre êtres humains. Aimer. « Faire l’amour », Proxénétisme. MFPF, Sexes. Sexualité. MFPF)

Pornographie. (Milosz Szeslaw) : Poésie de Szeslaw Milosz [1901-2004] :
« Mes oreilles entendent de moins en moins, mes yeux faiblissent, mais ne sont toujours pas rassasiés.
Je vois les jambes en minijupes, pantalons ou tissus vaporeux,
J’observe discrètement chacune des jeunes filles, ses fesses et ses cuisses, bercé de rêveries porno […]
Ce n’est pas ma faute si nous sommes ainsi faits, pour moitié enclins à la contemplation désintéressée et pour moitié en proie à l’appétit.
Si après ma mort, je parviens aux cieux, il devra en être là-bas comme ici, si ce n’est que je me libèrerai de mes sens émoussés et de mes os pesants. » 53 (Cf. Culture. Poésie, Corps, Hommes, Irresponsables)

Pornographie. Le Monde :

Pornographie (Le Monde) (1) : (11 avril) 2015. Lu sur Le Monde un long article (pleine page avec photos couleurs) de Denis Cosnard, journaliste au Monde, intitulé : « Le porno en quête d’une nouvelle vigueur » [titre dont nous devions sans doute comprendre le délicat humour], qui nous fait partager les inquiétudes et les espoirs des « poids lourds du secteur » (de la pornographie) qui « tentent de contrer l’offre des nouveaux acteurs » (comprenez les « tubes [porno] majoritairement gratuits »).
On y lit que le succès du site américain Uplust [qui « reste déficitaire mais condense toutes les promesses de la pornographie 2.0 : plus ‘fun’, ‘cool’, collaborative, gratuite ou presque et peut être rentable un jour »] « fait saliver Marc Dorcel, le pape français du X. »
On y lit que Marc Dorcel qui « a traversé en 35 ans toute l’histoire du X » est présenté comme ayant « construit une jolie PME familiale, la plus belle marque du porno chic ».
On y lit que son fils, Grégory Dorcel, « n’a pas de mots assez durs contre ceux qui ont dévasté le modèle économique du porno » et qu’il « se désole » : « On en arrive au point où même les plus grands du secteur peinent à trouver des clients qui payent. »
On y lit que (dans la porno), « gagner de l’argent n’est pas si facile », que, depuis le milieu des années 2000, « le marché reste désespérément plat » et que, « rapporté à des ventes de 3,3 milliards de dollars, la marge (de profit) de 2,5 % est positive, mais pas franchement sexy. »
On y lit aussi que de « respectables banquiers comme Jean Marie Messier et Georges Pauget siègent au conseil du petit groupe de Jean-Baptiste Descrois-Vernier, côté à la bourse de Paris. »
On y lit enfin que, malgré la crise, « les professionnels gardent néanmoins espoir » grâce « aux nouveaux casques de réalité virtuelle » :
« Quand la fille s’approche et commence à vous susurrer à l’oreille, on a vraiment le sentiment d’y être. Avec une telle puissance masturbatoire, les gens vont devenir fous ! Cela annonce de très beaux jours pour l’industrie porno ». Sur son site, Elsa Darling, une actrice devenue évangéliste de la réalité virtuelle, annonce rien moins qu’une ère nouvelle : ‘Désormais, l’homme n’aura plus à regarder une écran. Il sera lui-même dans le film porno’. »
- Voilà ce que Le Monde est devenu : il sert à passer les plats, servir la soupe à « l’industrie » pornographique. Il s’est donné un maître ; il en est le valet. 54 (Cf. Hommes. Journalistes, Liberté de la presse, Patriarcat, Politique, Proxénétisme, Sade. Le Monde, Économie, Banques, Capitalisme, CAC 40, Violences)
* Ajout. 17 décembre 2021. Aucune référence à cet article honteux dans la série d’articles du Monde parus dans Le Monde des 15-18 décembre 2021. Il aurait alors été aurait possible de saisir les mécanismes de la pénétration du proxénétisme dans la presse, dans le droit.
Quant à une autocritique, une remise en cause du Monde, vous n’y pensez pas ! (Cf. Proxénétisme. Droit, « Sciences » sociales. Autocritique)

Pornographie (Le Monde) (2) : (15, 16, 17, 18 décembre) 2021. Dans Le Monde du 15 décembre 2021, je lis notamment les termes, les expressions suivantes :
« Les consommateurs, notamment adolescents », « ‘matière première’ » ; « elle a eu droit au mariage », « empathie », « mauvaise expérience », « services après-vente »…
- Dans Le Monde du 16 décembre 2021, je lis :
« Une mécanique de larmes et de la violence », « chaque histoire est singulière », « récit polyphonique », « un système qui consistait à violer à trois reprises le consentement de la victime », « extorquer un rapport sexuel », « ils ont continué », « l’acmé de ses films, le bukkake consistant à faire éjaculer des dizaines d’hommes sur une même fille » qualifié de « pratique », « le supplice » et non pas la torture, « ‘matière première’ (les femmes) », « Dorcel se défend de toute responsabilité », « recoller les morceaux », « truand », « Il rejette les accusations de viol », « prestations »…
- Dans Le Monde du 17 décembre 2021, je lis :
« Producteurs et acteurs français », « amateur de porno », « intermédiaire », « le porno se démocratise, mais surtout se précarise », « tourner pour le plaisir », « la marque », « faits similaires », « cahier des charges », « son mobile est avant tout sexuel », « outrage »…

- Dans Le Monde du 18 décembre 2021, je lis :
« Pour profiter d’elle dans un hôtel », « La pornographie stigmatise les femmes », « Il ne recommencera pas », « recours à la prostitution », « ce n’est pas un délinquant chevronné », « acteurs fétiches », « minimiser les faits », « le sexe et ses chiens » …
Tous ces mots, toutes ces expressions sont critiquables. (Cf. Langage. Mots, Penser)
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Pornographie (Mort) : 1785. Sade [1740-1814], dans Les 120 journées de Sodome, auteur de : « Décharger en étranglant… cette volupté est une des plus raffinés qu’un libertin puisse se procurer. » 55
- Nombre de scènes visibles sur les sites dit porno d’internet mettent en œuvre ce que d’aucuns persistent à nommer « fantasmes ».
- On ne saura jamais le nombre de femmes et fort probablement d’enfants tué-es, assassiné-es, suite aux tortures imposées dans le cadre et pour la réalisation de ces films. (Cf. Hommes. « Libertins », Psychanalyse. « Fantasmes », Violences. Sade. Violences à l’encontre des femmes. Violences à l’encontre des enfants. « Fantasmes »)

Pornographie (Mossuz-Lavau Janine) : (15 septembre) 2018. Dans un article du Monde, intitulé : « Le processus de libération sexuelle se poursuit », à la question :
« Avez-vous perçu une influence des images pornographiques, désormais très accessibles (sic) ? », Janine Mossuz-Lavau, présentée institutionnellement, comme « Directrice de recherches émérite au CNRS et au Centre de recherches politiques de Sciences-po (CEVIPOF) » répond :
« Effectivement, avec internet, à peu près tout le monde en a vu. Souvent entre copains et copines. Je pense qu’il ne faut pas en faire une montagne. […] » 56 (Cf. Politique, Pornographie. Le Monde, Sociologie, Sexes)

Pornographie. Xavier Niel :

Pornographie (Niel Xavier) (1) : (14 septembre) 2006. Xavier Niel, copropriétaire avec Pierre Bergé et Mathieu Pigasse, du journal et du Groupe Le Monde, en charge donc notamment de nommer le directeur. 57 :
- Lu sur Libération : 58 « Xavier Niel, 39 ans, fondateur du groupe Iliad, qui comprend le fournisseur d'accès à l'Internet Free, l'annuaire téléphonique inversé Annu et la banque de données Société.com, est le petit prince des nouvelles technologies. Mais il n'y a pas que l'ADSL dans la vie. Depuis une vingtaine d'années, il cultive en parallèle un jardin secret : exploitation de peep-shows et sex-shops, sites pornos, vente par correspondance de sex-toys... Cela lui vaut de comparaître aujourd'hui en correctionnelle pour abus de biens sociaux, après avoir échappé aux poursuites pour proxénétisme. Lui qui revendiquait le droit au respect de sa « vie économique » privée, va devoir assumer publiquement. Il semble désormais prêt à le faire. Main à la main. Aux enquêteurs, Xavier Niel a exposé sa vision de l'industrie du sexe, carburant au black : ‘Retour sur investissement intéressant et non fiscalisé’, ‘argent facile’. Sans fausse pudeur, il leur a confessé : ‘Ces espèces utilisables instantanément ne donnent pas la même sensation de gain que l'argent que je gagne de façon orthodoxe comme opérateur de télécommunications. » […] Leur [celui de Fernand Develeter et de Xavier Niel] établissement alsacien, sous l'enseigne Sex-Shop X Live Peep-Show, emploie une quinzaine de jeunes femmes comme ‘artistes visuelles’. Mais en cabine, on ne touche pas qu'avec les yeux. Le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke, spécialiste des affaires financières, détaille dans son ordonnance de renvoi la ‘variété des contacts physiques’ avec le même détachement que pour les transactions off-shore : ‘Caresses par le client sur les seins et les fesses des danseuses, intromission de godemichés ou de vibromasseurs dans le sexe et/ou l'anus des danseuses par le client, intromission par les danseuses de ces mêmes ustensiles dans l'anus de certains clients.’ »

Pornographie (Niel Xavier) (2) : (30 avril) 2014. Lu sur Le Monde, l’article intitulé Xavier Niel, le triomphe du hacker, dont la lecture devrait être enseignée dans toutes les écoles de journalisme, à titre de modèle d’expression de la honte, de la négation de toute idée même de journalisme. Vous voulez être défendu-e, en dépit de tout, au mépris de toute morale, la meilleure solution : Vivez des revenus procurés pour vous par les femmes.

Pornographie (Niel Xavier) (3) : (23 mai) 2014. Lu sur Le Figaro, sous l’intitulé Xavier Niel lorgnerait le secteur des lunettes un article commençant ainsi :
« L'emblématique fondateur de Free, Xavier Niel, qui a révolutionné le monde de l'Internet et de la téléphonie mobile avec ses prix cassés […]. »

Pornographie (Niel Xavier) (4) : 2015. Lu sur Wikipédia :
« Xavier Niel est mis en examen et placé en détention provisoire à la prison de la Santé (Paris) le 28 mai 2004 pendant un mois pour proxénétisme aggravé et recel d'abus de biens sociaux concernant un de ses ‘peep-shows’. Le 30 août 2005, une ordonnance de non-lieu est rendue en sa faveur par le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke concernant les accusations de proxénétisme. Il est condamné le 27 octobre 2006 à deux ans d'emprisonnement avec sursis et à 250.000 euros d'amende par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour recel d'abus de biens sociaux datant de 2001 à 2004 dans un ‘peep-show’ dont il était actionnaire. […]
En juin 2011, Pierre Rimbert critique dans le Monde Diplomatique (filiale à 51 % du groupe Le Monde, mais bénéficiant historiquement d'une rédaction indépendante) la disparition progressive de l'indépendance rédactionnelle au Monde. L'article rapporte notamment une déclaration de Xavier Niel, propriétaire du Monde : ‘Quand les journalistes m’emmerdent je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix ». Selon le journaliste Amaury de Rochegonde, Xavier Niel considère que la ‘propriété des journaux influents [sert] en France à se protéger des pouvoirs de toutes sortes‘ »

Pornographie (Niel Xavier) (5) : (7 juin) 2015. Lu sur Le Figaro, un article sous l’intitulé :
« Xavier Niel s’offre un gigantesque hôtel en plein Paris », avec photo de l’hôtel Coulanges, Place des Vosges, 31,5 millions d’euro, suivi de deux commentaires de lecteurs / lectrices du Figaro : « Une très belle acquisition, a un prix fort raisonnable en plus. Heureux que ce bâtiment reste dans les mains d'un français. Bravo ! ». Et : « Lorsque qu'un bien est exceptionnel, il y a toujours des gens de qualité qui mettent le prix. » (Cf. Économie)

Pornographie (Niel Xavier) (6) : (19 octobre) 2016. Lu dans Le Canard enchaîné, un article intitulé : « Enquête sur le monde de Niel » :
« Personnalité incontournable du monde des affaires », « 11ème fortune de France ».
Ni le terme de pornographie, ni celui de prostitution ne sont lisibles…59

Pornographie (Niel Xavier) (7) : (23 octobre) 2016. Entendu sur France Culture, Solveig Godluck, co-auteure avec Emmanuel Paquette, de La voix du pirate, Éditions First, livre-biographie consacré à Xavier Niel, auteure de :
« […] Vous savez, qu’il a beaucoup de gens, très, très bien qui ont fait plein de choses dans le minitel rose : ça a été une école du business incroyable pour tous les entrepreneurs d’internet. »
- On entend aussi :
« Il n’hésite pas » ; « Il veut être au courant de tout » ; « personnage Balzacien » ; « volontiers provocateur » ; « Il déteste, il déteste qu’on aille dans sa vie privée » ; « un hacker de notre société, de notre économie plus globalement […] celui qui déconstruit, qui voit quel est le code derrière et qui essaie de s’en servir […] pour reconstruire autre chose » ; « il investit partout » ; « J’aime mon pays ; La France est un paradis fiscal » ; « Il a envie de rendre à son pays un petit peu que ce qui lui a donné »…
Question : « Ses détracteurs le surnomme, le pornocrate »… Réponse :
« C’est la vérité. C’est l’un de ses vieux surnoms, C’est la vérité. Il ne s’en cache pas vraiment, à vrai dire. Mais Il en a un petit peu marre que l’on parle tout le temps de cette époque-là, avec un peu de dégoût, de manière un peu moralisatrice… » 60

Pornographie (Niel Xavier) (8) : (23 août) 2017. Pourquoi Le Canard enchaîné nomme-t-il pudiquement Xavier Niel « un milliardaire du net et du téléphone » ? 61

Pornographie (Niel Xavier) (9) : (31 janvier) 2018. Lu sur Le Canard enchaîné, dans la rubrique : Brosse à reluire :
« […] Au cas où cela ne suffirait pas, Xavier Niel, patron de Free et compagnon de Delphine Arnault, la fille de Bernard, en a rajouté dans la louange devant un groupe de journalistes étrangers : ‘La France n’a pas changé’, ce qui a changé c’est le fait d’avoir un président jeune et dynamique qui ne vient d’aucun parti politique [AFP. 25 janvier 2018] Et qui ne manque pas d’admirateurs désintéressés ! » conclut Le Canard. 62

Pornographie (Niel Xavier) (10) : (18 avril) 2018. Je lis sur Le Canard enchaîné, que « Niel a investi un temps dans Médiapart. » 63

Pornographie (Niel Xavier) (11) : (4 juillet) 2018. Je lis sur Le Canard enchaîné, qu’« à deux pas des Champs Élysées, l’ancien siège de l’association diocésaine de Paris est aujourd’hui loué à prix d’or et en toute impunité à Xavier Niel qui y a installé le siège de Free. » 64 (Cf. Justice. Impunité)

Pornographie (Niel Xavier) (12) : (11 juillet) 2018. Le Canard enchaîné nomme Xavier Niel « le romanichel du Net » et, concernant les explications des procès de Free, insère des guillemets à « bidouillage ». 65 (Cf. Féminisme. Guillemets)

Pornographie (Niel Xavier) (13) : (8 août) 2018. Le Canard enchaîné nomme Xavier Niel
« le génie du marketing [qui] a bâti toute sa com’ sur le slogan : ‘Il a free, il a tout compris’. » 66 De la pornographie, il n’est - décidément - toujours pas fait mention. A minima… (Cf. Économie)

Pornographie (Niel Xavier) (14) : (14 mai) 2020. Xavier Niel, présenté par la chaîne LCP [La Chaîne parlementaire] comme « l’un des entrepreneurs préférés des français » [!!!], ayant « un parcours atypique, visionnaire, engagé » [!!!], est interrogé par Guy Lagache lors d’un Grand entretien avec sérieux, déférence, voire même respect - sans doute ce qui doit relever selon lui du professionnalisme du journalisme - comme si annoncer ses liens avec la DST, le rôle qu’il a joué dans la création, la diffusion de la pornographie - un vrai pionnier…- , son passage par le prison - clos par « j’ai été blanchi » - ne méritaient pas, disons… une certaine distance critique…

Pornographie (Niel Xavier) (15) : (18 novembre) 2020. Je lis dans Le Canard enchaîné que Le Monde, du fait de ses difficultés financières, en sus « d’un prêt garanti par l’État de 17 millions a eu recours à un crédit de 10 millions accordé moitié-moitié par ses banques et par son principal actionnaire, le patron de Free, Xavier Niel. » 67 (Cf. Économie)

Pornographie (Niel Xavier) (16) : Quel journaliste osera demander à Xavier Niel d’où lui vient sa fortune ? Et où, en sus de ce qui est « connu », ses biens sont-ils investis ? Et, plus précisément s’il a des liens et de quelle nature avec l’industrie porno-proxénète ? Selon Médiapart, qui le qualifie d’« oligarque » il est l’un des neuf milliardaires qui possèdent 90 % de la presse en France. (Cf. Économie. Grandes fortunes)

Pornographie (Niel Xavier) (17) : (10 janvier) 2022. Xavier Niel, président de Free, présente leur projet conjoint [Free et lui] :
« Communiquer sans vous niquer ». (Cf. Culture, Hommes. Grossiers, Langage, Économie)

Pornographie (Niel Xavier) (18) : (19 janvier) 2022. Je lis dans Le Canard enchaîné (p.7) concernant les « impertinentes » questions posées par des « lecteurs » du Parisien - 14 janvier 2022 - à Xavier Niel :
« Pour préparer toutes ces questions pièges, ‘les lecteurs’ ont eu droit à l’assistance de quatre journalistes du quotidien, propriété de Bernard Arnault [LVMH], le beau-père d’un Niel Xavier. » (Cf. Politique. Médias, Économie. Luxe)

Pornographie (Niel Xavier) (19) : (2 mars) 2022. Xavier Niel, actionnaire minoritaire de La Provence, à hauteur de 11 % et qui tentait d’en devenir majoritaire, a été mis à la porte du journal :
« Vous voulez que je parte ? »
- « Oui » lui fut-il répondu. (Cf. Dialogues, Économie. Capitalisme)
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Pornographie (Obscénités) : 2000. Sebastian Haffner [1907-1999], dans Histoire d’un Allemand. Souvenirs. (1914-1933), auteur de :
« […] Chaque soir, au lit, après la dernière ronde, on lâchait des obscénités, c’était une sorte de rituel. Cela figure inévitablement au programme de toute communauté masculine. Et rien n’est plus aberrant que l’opinion de certains auteurs qui y voient un exutoire pour la sexualité frustrée, une compensation et je ne sais quoi encore. Loin de susciter désir et plaisir, ces obscénités visaient à rendre l’amour aussi repoussant que possible, à le rapprocher des fonctions digestives, à en faire un objet de dérision. Ces hommes qui débitaient leurs blagues de rouliers, usant de termes grossiers pour désigner certaines parties du corps féminin, niaient par là-même qu’ils eussent jamais été tendres, amoureux, fervents ; qu’ils se fussent jamais montrés sous un jour aimable et flatteur ; que ces mêmes parties leur eussent jamais inspiré de mots très doux. Ils étaient virilement au-dessus de ces fadaises de la civilisation. » 68 (Cf. Corps, Femmes. « Féminin », Hommes, Relations entre êtres humains. Amour, Langage. Mots, Patriarcat, Penser, Pornographie, Sexes, Violences)

Pornographie (Pavlenski Piotr) : (14 février) 2020. Piotr Pavlenski, - celui qui a diffusé les images de Benjamin Griveaux se masturbant - interviewé par France Culture, à la question : Vous n'auriez jamais révélé ces images s'il n'avait pas mis en avant sa famille dans sa communication politique ?, répond ainsi :
« Oui, bien sûr. S'il était clair, direct dans son image politique et dans ce qu'il est, je l'aurais beaucoup respecté. Par exemple, si vous regardez le site où nous avons publié la vidéo, vous trouverez une interview avec la Cicciolina. Elle était une star internationale du porno, un grand nom avec ensuite une grande carrière politique. Aucun problème, elle était claire. Elle n'a jamais caché son passé de porno star.
Quelqu'un peut faire et communiquer sur tout ce qu'il veut : les relations libres, que je respecte beaucoup, des relations amorales, des relations avec des animaux, des chiens... Je peux le respecter mais il doit être clair avec son électeur parce que c'est une question politique. Il doit exister une relation de confiance entre candidats et électeurs.
» 69
- Piotr Pavlenski, reprenant une analyse bien connue chez les défenseurs de la pornographie, dénonce l’hypocrisie politique et justifie la pornographie… sans aucune restriction.
Des recherches concernant les liens éventuels entre ledit site et l’industrie pornographique seraient bienvenus ; par ailleurs que contenait-il d’autre, en sus de l’interview évoqué ? ; a-t-il vraiment été monté en trois jours, comme je crois l’avoir entendu ? (Cf. Sexes. Hommes. Griveaux Benjamin)
* Ajout. 24 février 2020. Je découvre ce jour le nom dudit site - sans doute, sous cette forme ou sous une autre, promis à un brillant avenir - : Porno politique.

Pornographie (Pédopornographie) : (mars) 2023. Concernant l’un des tableaux de l’artiste suisse Miriam Cahn intitulé Fuck Abstraction ! exposé au Palais de Tokyo, six associations (juristes pour l’enfance, Enfance en partage, Pornostop, Face à l’inceste, Collectif féministe contre le viol, Innocence en danger) ont lancé une pétition accusant l’artiste suisse Miriam Cahn de ‘faire l’apologie de la pédopornographie’. Dans un article de la revue Beaux-Arts (mai 2023. p.44) intitulé Du grand n’importe, je lis dans le sous-titre : « Mais Cézanne faisait-il l’apologie des compotiers ? » Est-ce censé être un argument ?
- Le 7 mai, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, rendue sur place, a déclaré : « C’est une attaque directe contre la liberté d’expression, ce qui est assez grave. […] Ces œuvres sont certes très dures à regarder, mais partent d’une intention qui est de dénoncer les horreurs de la guerre ». Ce qui est, en l’occurrence, un fieffé mensonge.

Pornographie (Piolle Éric) : (5 juillet) 2020. Sur LCI, Éric Piolle [EELV], maire de Grenoble, moque la 5G, une technologie « qui sert à regarder du porno dans l'ascenseur en HD ». Existe-t-il - après leurs brillantes, humanistes, progressistes, féministes apports à la légitimation du proxénétisme - une autre pensée de la pornographie chez les Verts ? (Cf. Proxénétisme. Verts les, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Piolle Éric)

Pornographie (« Plaisir ») : Le plaisir invoqué par les pornocrates n’est que celui que procure l’expression de la domination, de l’humiliation, de l’abaissement, du pouvoir de la mise à mort. Le plus grave est sans doute qu’ils n’en sont pas même conscients…

Pornographie (« Porn Studies ») : (octobre) 2012. Lu sur la liste de diffusion Effigies 70 : Les éditrices de Routledge « are pleased to announce the launch of a new journal devoted to the study of pornography. Porn Studies is the first dedicated, international, peer-reviewed journal to critically explore those cultural products and services designated as pornographic and their cultural, economic, historical, institutional, legal and social contexts. Porn Studies will publish innovative work examining specifically sexual and explicit media forms, their connections to wider media landscapes and their links to the broader spheres of (sex) work across historical periods and national contexts. Porn Studies is an interdisciplinary journal informed by critical sexuality studies and work exploring the intersection of sexuality, gender, race, class, age and ability. […] »
La pornographie : « cultural products and services » : Il y a des êtres humains concernés ? : ah bon ? Pour supprimer les rapports de domination et les violences qui leur sont consubstantielles, il suffit de supprimer les personnes. Il fallait y penser. Une idée pleine d'avenir. Quant à l'intersection « of sexuality, gender, race, class, age and ability » ... encore une preuve de ce que ces mots ne sont - dans la meilleure des hypothèses - que du verbiage. [20 mai 2013]. (Cf. Culture, Féminisme-dit-intersectionnel, Langage. Genre. Mots, Pornographie. Recherches, Sexes. Sexualité)

Pornographie (Post-Pornographie) : 2005. Concernant la rubrique « Post-pornographie » du Dictionnaire de la pornographie, celle-ci, présentée comme « une critique de la raison pornographique moderne occidentale (XII-XXème siècle) » - huit siècles donc - l’est aussi comme étant « indissociable des Lumières ». Il suffit d’affirmer.
Dès lors l’« autopornification », et la « pornutopia », eux aussi s’inscrivent dans le droit fil du triomphe de la raison.
Quant à la signification - sans définition préalable - de la « post-pornographie », en voici la conclusion :
« Dans une logique post-moderne et post-pornographique vraiment obscène, le sexe n’est que performance, c’est à dire accumulation de scripts sexuels construits. Le rôle de la pornographie ne peut plus être de réifier la différence sexuelle et la pseudo-complémentarité ‘naturelle’ de la bite et du vagin organiques. Il n’existe pas de sexualité naturelle ou contre-nature. » 71
Tout s’éclaire… (Cf. Langage)

Pornographie (Proxénétisme) : (6 février) 2022. Lu sur un site porno :
« Choisissez une femme et demandez à baiser. Cliquer ici. » C’est clair, non ? (Cf. Proxénétisme)

Pornographie (Radio Libertaire) : (1er avril) 2017. Sur Radio Libertaire [émission Trou noir], Christophe Bier, « grand connaisseur du cinéma pornographique » (Wikipédia) auteur de :
« C’est dans la presse de cul qu’on est le mieux considéré et le mieux payé. Il n’y a rien à dire. » 72 La suite de l’émission : odieuse… (Cf. Langage. Genre. Mauvais)

Pornographie (Ramadan Tariq) : (2 décembre) 2018. Lu dans le JDD [Journal du Dimanche] :
« Affaire Tarik Ramadan. 766 images pornographiques découvertes dans la mémoire de ses smartphones et ordinateurs. » » 73
Le premier d’une longue liste ? Beaucoup doivent, je l’espère, avoir un peu peur…
Qu’en pense Xavier Niel ? Que dit Le Monde ? (Poursuivre)

Pornographie (Rapport du sénat. « L’envers du décor ». 2022) : Personne n’a besoin, pour réfléchir, du « décor », alors que la scène est ouverte à toute le monde ; quant à « l’envers du décor », aux rédactrices du Rapport d’expliquer la logique, la cohérence de leur analyse.
Encore un leurre, qui malheureusement, semble satisfaire - eu égard à l’absence, en ma connaissance, de critiques féministes - nombre de féministes.
Les pornographes et leur économie indissociable de celle des États, de la guerre, de l'armement, de la drogue, du proxénétisme, etc., ... peuvent difficilement être plus satisfaits. (Cf. Féminisme. Féminisme d’État. Proxénétisme, Économie)

Pornographie (Recherches) : (mars) 2018. Dans le cadre d’un séminaire, Théories Queer et Sciences sociales, un exposé doit avoir lieu à la Sorbonne intitulé : « Explorer les espaces des marges : une géographie queer du porno activisme et des pratiques d'empouvoirement. [réelle orthographe] » 74 (Cf. Langage, « Sciences » sociales)

Pornographie. Revendication. France Officielle. 2016 :

Pornographie (Revendication. France Officielle. 2016) (1) : (13 juin) 2016. Un rapport officiel « relatif à l’éducation à la sexualité. Répondre aux attentes des jeunes, construire une société d’égalité Hommes-Femmes » présentée par Danielle Bousquet, Présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes consacre un paragraphe à la « Pornographie », sous l’intitulé :
« Un auto apprentissage qui doit s’accompagner de ressources adaptées ».
Au-delà des éternelles banalités, j’ai cherché quelles étaient les revendications en la matière. En vain. Il n’en existe pas.
Après avoir précisé qu’il « fallait se garder d’une ‘panique morale’ », que « l’information à la sexualité » devait être « claire et ne pas porter de jugement » la conclusion du paragraphe est la suivante :
« Même actuellement, alors que la loi prévoit une véritable égalité à la sexualité qui intègre l’enjeu de l’égalité filles-garçons, les actions réellement mises en place manquent d’envergure, soit par manque de moyens financiers soit par manque de volonté politique. » C’est tout.
Honte à ce Rapport, Honte à ce Conseil : Les réalisateurs de films porno n’auraient sans doute pas même osé écrire une telle justification…75 (Cf. Enfants, Violences)

Pornographie (Revendication. France Officielle. 2016) (2) : (5 octobre) 2016. Pas un mot de condamnation concernant la pornographie dans l’Axe 5 : « Éducation et protection des jeunes » (p.35 à 37) dans l’Avis publié le 5 octobre 2016 du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, intitulé : Avis pour une juste condamnation sociétale et judicaire du viol est des autres agressions sexuelles.
Il n’est question que de « prévention active », à savoir notamment « transmettre aux enfants la capacité à dire non, dès le plus jeune âge […] » (p.35), de « déconstruire les stéréotypes de sexe relatifs à l’amour et à la sexualité, et à informer les enfants et les adolescent.e.s de leurs droits », « d’apprentissage du respect de soi et des autres », suivi de : « La démarche de la France s’inscrit dans celle plus large de la lutte contre les violences faites aux enfants au niveau européen. » (p.35) La suite, à l’avenant…
- Compte notamment tenu de ces deux textes, on peut affirmer sans difficultés que la France officielle de François Hollande cautionne la pornographie, sans même se soucier de ses effets sur les enfants et les adolescent-es. (Cf. Penser. Déconstruire)

Pornographie (Revendication. France Officielle. 2017) (3) : (25 novembre) 2017. Emmanuel Macron doit « s’exprimer sur les violences faites aux femmes ». Attendons ce qu’il dira de la pornographie.
Il renvoie la question au Conseil supérieur de l’audiovisuel [CS], dont le 6 décembre 2017, il affirmera que « le modèle est caduc ». 76
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Pornographie (Robbe-Grillet Alain) : 1977. Alain Robbe-Grillet [1922-2008]. Romancier et cinéaste français, présenté comme le « théoricien du nouveau roman », conseiller littéraire des Éditions de Minuit de 1955 à 1985, élu à l’académie française, auteur de :
- « C’est bizarre : pour vous, le sado-masochisme est immédiatement associé à des relations homme/femme. Et je suis persuadé que cela va plus loin : non seulement, vous pensez au rapport homme / femme, mais vous pensez au rapport homme-dominant / femme-dominée. Ce qui est contraire à toute réalité. Ce n’est qu’un fantasme appartenant à la névrose du mouvement féminin. […] »
« […] Quand on a libéré les revues pornographiques, au Danemark, la criminalité sexuelle a diminué. Je crois qu’il faut lutter contre le puritanisme et par conséquent lutter aussi contre la notion de vertu. C’est elle qui pousse au crime. Les fascistes sont des vertueux. Hitler [1889-1945] était un puritain (Concrètement : il baisait peu ?) Et ces terroristes allemands dont on s’étonne avec quelle facilité ils peuvent assassiner, ils sont mus par la vertu. » Terrifiant… Honteux…
Quel mal cet homme et tous ceux qui ne l’ont jamais critiqué ont faits à la société française… 77 (Cf. Culture. Patriarcale, Femmes. « Féminin », Hommes. « Intellectuels », Féminisme. Antiféminisme, Langage. Académie française, Patriarcat. Vertu, Penser. Pensées. Autoritaire. Binaire, Politique. Morale, Violences. Sade. Robbe-Grillet Alain)

Pornographie (Rousseau Jean-Jacques) : 1782. Je lis dans Les rêveries d’un promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau [1712-1778] (concernant les enfants) :
« J’ai mieux aimé me priver d’un plaisir que de troubler leur joie » et :
« J’aime mieux m’abstenir de les caresser que de leur donner de la gêne ou du dégoût. » 78 À faire connaître… (Cf. Êtres humains, Enfants)

Pornographie. Sade :

Pornographie (Sade) (1) : La pornographie, c’est le triomphe, l’apothéose de Sade [1740-1814]. (Cf. Violences. Sade)

Par ordre chronologique. Pornographie. Sade :

Pornographie (Sade) (1) : 2022. Lire le Chapitre III d’Andréa Dworkin [1946-2005] intitulé - Le marquis de Sade [1740-1814].
J’avais ajouté : « remarquable ». C’était insuffisant : nul-le ne peut parler décemment de Sade sans avoir lu ce chapitre. 79

Pornographie (Sade) (2) : 2022. Dans la Préface d’Andrea Dworkin [1946-2005] à l’édition 1989 de Pornographie. Les hommes s’approprient les femmes, celle-ci utilise l’expression de « sadisme socialement admis. » 80

Pornographie (Sade) (3) : (24 janvier) 2017. Je lis dans l’annonce d’un séminaire universitaire doctoral à l’université de Bordeaux, intitulé Sade et la pornographie [27 janvier 2017] : « […] Selon Lynn Hunt (The invention of Pornography, obscenity and the origins of modernity, 1500-1800), Sade pousse à l’extrême les potentialités subversives de la pornographie sur le plan politique et social, tout en ouvrant la voie à une forme moderne et apolitique de la pornographie. » 81Vous avez dit : justification ? Comment ne pas voir que cette seule présentation participe de la légitimation de la pornographie. Et légitime, en toute logique, toutes les confusions conceptuelles.
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Pornographie. Sadomasochisme :

Pornographie (Sadomasochisme) (1) : Le consensus auquel nous sommes censées adhérer est que le masochisme sinon annule du moins attenue les effets de la violence. Non. les deux violences s’ajoutent l’une à l’autre.

Par ordre chronologique. Pornographie. Sadomasochisme :

Pornographie (Sadomasochisme) (1) : 1986. Lu dans le livre de Richard Poulin et Cécile Coderre, La violence pornographique, la réaction d’une femme à laquelle un homme avec lequel elle avait un rendez-vous s’était mis à lui parler de sadomasochisme. Elle lui dit :
« Tu dois avoir perdu la tête. Apprendre à éprouver du plaisir à travers la souffrance ! mais c’est ton plaisir et ma souffrance ! » 82
Si l’analyse du sadomasochisme - si tant est que l’on en accepte l’expression - est plus complexe que ce jugement, elle n’en est pas moins infiniment plus juste que toutes les analyses fondées sur le postulat des liens - à l’équivalence, à la conjonction - entre le sadisme et du masochisme. (Poursuivre) (Cf. Êtres humains. Masochisme, Penser. Postulat, Pornographie. Robbe-Grillet Alain, Violences. Sade. Sacher-Masoch Leopold von)

Pornographie (Sadomasochisme) (2) : 1992. Cornelius Castoriadis [1922-1997], dans La construction du monde dans la psychose, concernant l‘« identification phantasmatique […] entre deux sujets » écrit :
« Les deux sujets ne sont pas seulement à toutes les places dans de leurs phantasmes, ils sont la scène phantasmatique elle-même, avec un éclairage oscillant de l’un à l’autre. Dépendance réciproque, psychique et opérationnelle : pas de masochiste sans sadique, et réciproquement. C’est le désir sadique qui excite le masochiste, le désir masochiste qui excite le sadique : on connait les personnages sadiens qui insistent pour que les victimes avouent leurs plaisirs. » 83
Que les dires des sadiques de Sade puissent être invoqués pour justifier le bien-fondé d’une analyse psychanalytique, trois siècles après, qui plus est laisse étonnée, pour le moins. Mais, au-delà, que l’on puisse analyser le sadomasochisme sans même analyser les deux termes et sans prendre en compte les rapports de pouvoirs, a fortiori patriarcaux, récuse pour moi toute analyse de ce type en la matière. (Cf. Pornographie. Robbe-Grillet Alain, Violences. Sade)
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Pornographie. Sexe :

Pornographie (« Sexe ») (1) : La vérité de la pornographie, c’est « le sexe » comme horizon ultime de la conscience humaine.
* Ajout. 10 octobre 2016. 2002. Lu dans Autobiographie d’un hardeur, phrase par laquelle commence le livre : « À l’origine, il y a la découverte de ma queue ». 84 (Cf. Sexes. Hommes)

Pornographie (« Sexe ») (2) : 2005. Dans le Dictionnaire de la pornographie, il n’existe pas d‘entrée’ à « Sexe ». Ni donc au sexe des hommes, ni donc à celui des femmes. Il faut se contenter d’une entrée, rédigée par Franck Evrard, intitulée : « Sexe oral ». 85 (Cf. Pornographie. Corps)
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Pornographie. Guy Sitbon :

Pornographie (Sitbon Guy) (1) : (octobre. novembre. décembre) 1975. Guy Sitbon, dans La Nef, auteur de :
« Ah ! la femme du porno ! Elle est parfaite. On n’a pas à la séduire, à la conquérir. Le plaisir de conquérir n’est-il pas masculin ? La résistance de la femme n’est-elle donc plus l’indispensable piment de la passion ? C’était vrai, mais cela n’est plus. L’homme n’a plus envie de conquérir. Serait-il devenu amorphe ? Non, il s’est simplement affaibli, il n’a plus les moyens de conquérir la femme. Jadis, nous la séduisions, montant notre cheval, une lance au bout du bras. Puis, nous avons eu le pouvoir et l’argent. De nos poings nous pouvions la protéger contre les dangers. Nous n’avons plus ni cheval, ni lance, ni argent, ni muscle. Elles sont presque aussi fortes que nous, elles gagent presque autant d’argent, elles ne sont pas beaucoup moins intelligentes, qu’utiliserons-nous pour les conquérir ? Les derniers francs qui font la différence entre notre salaire et le leur ? notre mince supériorité dialectique ? La petite force qui nous fait porter la valise la plus lourde ? Et comment, les protégerions nous alors que nous avons au moins aussi peur qu’elles dans la ville. La vérité est que nous n’avons plus aucun moyen de les conquérir. Alors qu’elles attendent encore que nous soyons princes charmants, nous les souhaitons comme les femmes du porno ; conquises d’avance. Elles n’ont rien compris. Elles continuent à faire les difficiles. Nous sommes pour bien longtemps encore enfermés dans les cinémas pornos. » Admirable ! : un morceau d’anthologie. 86
Incidemment, ce diagnostic a permis à son auteur de gagner pas mal d’argent dans le porno… (Cf. Femmes. Intelligentes, Famille. Mariage. Sitbon Guy)

Pornographie (Sitbon Guy) (2) : (13 septembre) 2002. Franck Herriot, dans Porno-gauchisme, cet étrange Réseau Voltaire [Valeurs actuelles. n°3433], auteur de :
« Le groupe Sitbon vend chaque année des milliers de livres porno et édite plusieurs revues spécialisées : Couples, Démonia, Lettres de femmes, Femmes entre elles, Hommes pour hommes, Wanda. On est loin de la Bibliothèque rose. Et bien sûr, cela se vend comme des petits pains. Michel Sitbon - « le père de Guy Sitbon, l’un des principaux administrateurs des sociétés dirigées aujourd’hui par son fils » - ne s'en cache d'ailleurs pas : ‘Je vends du sexe, dit-il, parce que la matière première est plus agréable que des meubles ou des maisons. La pornographie est une manne pour la presse et l'édition. Soit on subventionne, soit on fait du cul !’ » [Pas vérifié]
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Pornographie. George Steiner :

Pornographie (Steiner George) (1) : 1994. George Steiner [1929-2020], dans Réelles Présences, auteur de :
« […] La question de la pornographie est des plus pertinentes. Les arguments fallacieux que l’on avance habituellement pour la justifier provoquent autant de nausée que la chose elle-même. […] » 87 D’autres jugements de cette nature depuis lors ?

Pornographie (Steiner George) (2) : 1999. George Steiner [1929-2020], dans un texte intitulé Les livres ont besoin de nous évoque « l’inondation de l’internet et du Web par une pornographie d’un sadisme presque inimaginable ». 88 (Cf. Culture. Livres, Politique. Médias, Violences. Sade)
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Pornographie (Styron William) : 1979. William Styron [1925-2006], dans Le choix de Sophie, auteur de :
« […] Mais les années quarante [1940. États-Unis] étaient pires et de beaucoup ; une période particulièrement sinistre pour Eros, condamnées qu’elles étaient à jeter une passerelle chancelante entre le puritanisme de nos ancêtres et l’avènement de la pornographie de masse. Quant au sexe, il émergeait du placard et le monde entier se lamentait en débattant du sort à lui réserver. » 89 (Cf. Sexes)
Indépendamment de la temporalité évoquée, de la confusion des termes employés (puritanisme, Eros… », le problème est mal posé : c’est justement l‘invention du « sexe », isolé de la personne humaine, qu’il soit caché ou exhibé, qui créa avec le capitalisme, les conditions de ce passage et ouvrit grandes les portes de la pornographie. (Poursuivre)

Pornographie (Stendhal) : 1822. Stendhal [1783-1842], dans De l’amour, auteur de :
« L’amour est le miracle de la civilisation. On ne trouve qu’un amour physique et des plus grossiers chez les peuples sauvages ou trop barbares. » 90 (Cf. Relations entre êtres humains. « Faire l’amour »)

Pornographie. Louis-George Tin :

Pornographie (Tin Louis-George) (1) : 2005. Louis-George Tin, chargé de la rubrique Homosexualités dans le Dictionnaire de la pornographie, auteur de :
- « […] En effet, à supposer que la jeunesse hétérosexuelle risque d’être affectée par la pornographie qu’elle consomme (ce qu’aucune étude sérieuse n’a jamais pu établir), la jeunesse homosexuelle trouve au contraire dans la pornographie qu’elle recherche l’aliment et le support de la conscience de soi. »
- « Le fait que la pornographie soit pour beaucoup le lieu où s’élabore la conscience de soi explique en bonne partie son importance dans la culture homosexuelle. » 91 (Cf. Êtres humains. Conscience. Soi)

Pornographie (Tin Louis-George) (2) : 2005. Louis-George Tin, chargé de la rubrique Homosexualités dans le Dictionnaire de la pornographie, auteur de :
« Avec les films SM ou hard, l’éventail des possibilités est d’autant plus grand. La multiplicité des accessoires sexuels (vêtements en latex, fouets, godemichés, chaines, liens, masques, cagoules, fétiches, slings, etc.), celles des pratiques (bondage, fist-fuking, fessée, éducation anglaise (sic), golden shower, etc.), comme celles des rituels et la réversibilité des rôles, lesquels jouent le pouvoir pour mieux s’en jouer, procurent les éléments d’une immense combinatoire impossible à épuiser. » 92
N.B. Sur Wikipédia, je lis notamment qu’il est le cofondateur de la première association L.G.B.T de l’École normale supérieure, qu’il a dirigé le Dictionnaire de l’homophobie, qu’il a été président du Conseil représentatif des associations noires de France [CRAN] de 2011 à 2017, (dont il a été radié), etc.… (Cf. L.G.B.T)
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Pornographie. Tortures :

Pornographie (Tortures) (1) : (novembre) 2014. Après avoir regardé une heure et demi de sites pornographiques - ce que je n’avais pas fait sérieusement depuis la rédaction du texte de 2005, La porno est entrée dans les mœurs - tous absolument gratuits et libres d’accès, j’ai du mal à reprendre mes esprits. Ce que j’ai pu écrire m’apparaît comme dérisoire, tant la violence s’est accrue, banalisée, légitimée.

Pornographie (Tortures) (2) : (octobre) 2015. Après avoir à nouveau regardé des sites pornographiques (gratuits, ce qui ouvre des horizons concernant ceux qui sont payants) dont la violence, me semble-t-il, ne cesse de s’accroitre, j’ai vu des femmes giflées, fouettées, étouffées, étranglées, recevant des décharges électriques, avec des colliers de chiens, attachées, perforées, pendues, empalées, encage, écartelées, étranglées, bâillonnées, contraintes à vomir, des mains et même des demi-bras faisant fonction de sexe dans leur vagins, dans leur anus. Les femmes ne sont plus que trois trous à remplir, à bourrer, à défoncer, boucher, à détruire. Les hommes sont leur sexe. La logique finale : la mise à mort.
N.B. Que des enfants, des hommes, soient aussi torturés, ne rend cette dénonciation que plus légitime.

Pornographie (Tortures) (3) : (13 novembre) 2017. Hier, nouvel après-midi passé à regarder des films pornographiques gratuits. J’ai vu, à nouveau, des femmes étouffées, étranglées, brulées à la cire sur la langue, sur tout le corps, ligotées, empalées, torturées à l’électricité, frappées, fouettées, giflées, pénétrées dans l’anus jusqu’au coude, anus et sexes emplis de pommes, de concombres, de courgettes, d’énormes gods, si possible noirs, tirées à l’homme par des colliers de chien étroitement serrés, sexe et anus écartelés, électrodes sur les seins, sur le sexe…
On les entend, on les voit gémir, souffrir, pleurer, se démener, hurler, et ce, quelques fois suivi par la même visage souriant, épanoui, ravi. La plupart des visages ces femmes sont clairement visibles, filmées même longuement en pleine lumière ; seuls quelques hommes sont reconnaissables.
N.B. Cette lecture a provoqué ce matin sur mon mail l’envoi de 30 mails proxo-pornographiques.
- S’il était besoin d’une preuve concernant les liens indissolubles entre pornographie et proxénétisme, en voici une aisée à comprendre…qui plus est.
* Ajout. 10 janvier 2018. Je reçois depuis lors tous les jours une trentaine de mails, dont il est impossible d’arrêter le flot. (Cf. Proxénétisme)

Pornographie (Tortures) (4) : Dissocier la pornographie en fonction de l’âge est criminel. En d’autres termes, lutter contre la seule dite « pédopornographie », c’est pour reprendre une expression que n’est pas mienne, vouloir vider une baignoire à la petite cuillère, en laissant les deux robinets grands ouverts. (Cf. Patriarcat, Pornographie. Pédagogie, Proxénétisme)

Pornographie (Tortures) (5) : (23 janvier) 2019. A chaque nouvelle pénétration dans le monde des sites porno, accessibles y compris par un enfant, je constate la banalisation des tortures : il suffit de cliquer sur internet : Tortures. Porno, mais tous les sites en comportent des séances de tortures. Celles-ci sont de plus en plus graves, novatrices, ignobles, difficilement regardables, difficilement soutenables.

Pornographie (Tortures) (6) : (12 janvier) 2020. Nouvelle vision de sites pornographiques gratuits. Toujours plus ignobles, insupportables, dépassant encore une fois en violences ce que j’avais préalablement vus. Des violences, des coups à satiété, des corps perforés, des strangulations, des opérations quasi chirurgicales du sexe des femmes, des aiguilles plantées dans les seins, eux-mêmes écarbouillés, des femmes pendues, attachées, écartelées, des tortures réelles, à foison, en gros plans.
- Un commentaire à la suite d’une torture : « C’est nul, elle ne souffre pas. »
- Ce que j’ai vu de nouveau, élargissant considérablement la sphère du marché, ce sont des femmes torturant des hommes.
- Et alors qu’il suffit d’un clic pour voir l’innommable ;
* que les médias ouvrent depuis des années, à satiété, avec le plus grand sérieux, leurs antennes à celles qui sanctifient la porno qu’elles nomment féministe ;
* qu’il est la norme, accompagné d’un léger sourire complice, voire d'un grossier ricanement de parle « de sexe », « du sexe », sans s’interroger plus avant sur ce que ce terme peut bien signifier
*que certain-es se contentent de s’inquiéter des risques pour les enfants de la porno et de ses multinationales ;
…dans quelques années, une femme - comme aujourd’hui Vanessa Springora publiant Le consentement - écrira un livre décrivant ce qui lui fut imposé de faire, de subir, de souffrir et les « élites » joueront nouveau les vierges effarouchées : comment cela est-il possible ? , nous ne savions pas ! , quelle honte…! (Cf. Penser. Consentement)

Pornographie (Tortures) (7) : (22 décembre) 2020. Regardé Pornhub. Des tortures, encore des tortures. C’est au nom de l’abolition de la torture qu’il faut demander l’interdiction des sites porno.

Pornographie (Tortures) (8) : (11 février) 2021. Regardé un site porno - gratuit, accessible à qui le veut : j’y ai vu des poings brutalement enfoncés dans l’anus, des décharges électriques sur le sexe, des brulures de cigarette auto-effectués sur les jambes puis sur le sexe, des seins monstrueux, des femmes battues, des sexes écartelés, une femme violée pas six hommes en noir ; j’ai entendu des hurlements de douleurs. Et, pour la première fois, je découvre que les visages des femmes, et souvent, ceux des hommes ne sont plus cachés. La norme.

Pornographie (Tortures) (9) : 2003. Jean Tulard, dans son Dictionnaire du cinéma. Les producteurs, évoque, sans jamais de jugement critique, les tortures qu’il a vu qu’il a et nécessairement considérées comme nécessaire de noter dans les films des réalisateurs cités par lui. Un exemple parmi tant et tant, concernant José Ramon Larraz :
« Il mêle avec plus ou moins de bonheur érotisme et épouvante, messes noires et scènes de torture dont de plus ou moins jolies filles sont les victimes plus ou moins consentantes. »
Les jolies filles souffrent-elles plus ou moins que les pas-jolies des tortures, et sont-elles plus ou moins consentantes à les vivre ? 93 (Cf. Pornographie. Tulard Jean, Violences. Violences à l’encontre des femmes. Réage Pauline)
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Pornographie (Trous) : La finalité de la pornographie, est de transformer les femmes (les hommes suivent…) en trois trous équivalents à défoncer. Pour la plus grande gloire du phallus, c’est à dire tout bêtement de l’homme, lui-même si souvent réduit à son « cul ». Mais, il faut encore que ces trous, « cons », « culs » et « bouches » n’aient que cette seule fonction.
Sade [1740-1814] en est le père incontestable :
« À quoi servirait la langue des femmes, si ce n’est à torcher des culs. Pour moi, je ne lui connais que cet usage-là. » ; « Ce même jour, on proclama une nouvelle loi, qui parût être l’ouvrage du libertinage sodomite de la veille, une nouvelle loi, dis-je qui statuait qu’elles serviraient, à compter du premier décembre, tout à fait de vases à leurs besoins, et que ces besoins, en un mot, gros et petits, ne se feraient jamais que dans leurs bouches. » (Source à retrouver)
L’élargissement de la sphère de l’ignominie est sans limites. Et la pornographie s’emploie à son épanouissement. (Êtres humains, Corps. Trous, Hommes. « Libertins », Langage)

Pornographie. Jean Tulard :

Pornographie. Tulard Jean (1) : 2003. Je lis dans l’introduction de livre de Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs ceci :
« Il convient seulement de laisser à cet ouvrage des dimensions raisonnables. De même, seules les figures de proue du ‘porno’ (Bénazéra, Pécas, Daminano) et du cinéma expérimental ‘Anger, Warhol), ou militant (Karmitz, Vautier) ont été mentionnés. »
Sans évoquer plus avant, mais en notant le lien honteux ainsi établi entre cinéma « porno », « militant », et « expérimental », dont je vois mal par ailleurs comment de telles frontières puissent être tracées, ce que Jean Tulard écrit concernant le cinéma porno est faux. C’est par dizaines (je vais recompter…) que des réalisateurs de films porno sont présentés dans son livre et par centaines que les titres des films pornos entrent pour lui et par lui dans l’histoire du cinéma. Deux exemples :
- Concernant Claude Bernard-Aubert [1930-2018] : « […] Et comme il faut bien vivre, il s’est orienté vers la réalisation de films pornographiques sous le pseudonyme de Burd Tranbaree. »
- Quelques titres de ses films : Cuisses infernales, La rabatteuse, Veuves en chaleur, La soumission, Les suceuses, La grande lèche, La grande mouille, Les nymphomanes (ou les servantes perverses), Adolescentes à louer(Cf. Proxénétisme)
- Concernant Francis Leroi [1942-2002] : « Il ne faut pas enfermer ce licencié de philosophie , spécialiste de Sade, dans le film hard, dont il fut l’un des meilleurs réalisateurs. »
- Quelques titres de ses films : Lèche-moi partout, Je suis à prendre, Les petites filles, Jouissances perverses, Cette salope d’Amanda, Alice chez les satyres, L’infirmière n’a pas de culotte, Petites filles au bordel, Ma mère me prostitue, Sexe et Perestroïka… » (Cf. Proxénétisme, Violences) 94

Pornographie (Tulard Jean) (2) : 2003. Jean Tulard, dans son Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, présente ainsi ceux qu’il considère comme les « figures de proue » du cinéma porno :
- José Bénazéraf [1922-2012] « le père du cinéma hard en France, d’une prodigieuse fécondité […] » et présente ainsi son impact : « Le spectateur, submergé devant tant de fellations, sodomisations et exercices sexuels divers et pervers, n’y voit que du feu. »
N.B. Quelques titres de ses films : Plaisirs pervers, La veuve lubrique, Adolescence pervertie, Les deux gouines, Une garce en chaleur, Bordels SS, La star sodomisée, Le port aux putes… - - Gérard Damiano [1928-2008) : « Grand maître du ‘porno hard’ américain, il fut lancé par les étudiants des campus. Deap Throat [Gorge Profonde] est son œuvre la plus célèbre. », dont Jean Tulard croit bon nous expliquer comment Linda Lovelace [Linda Susan Boreman. 1949-2002] « ne pourra jouir que par fellation. »
N.B. Dans sa biographie, Linda Susan Boreman écrit que son manager et ancien mari Chuck Traynor l'a forcée à exécuter certaines scènes du film. Elle affirme :
« À chaque fois que quelqu'un regarde Gorge Profonde, il me voit en train d'être violée. C'est un crime qui est en train de se dérouler dans ce film ; j'avais un revolver sur la tempe, tout le temps ».
- Max Pecas [1925-2003] : « Série Z en tous genres à dominante pornographique. Il fut l’un des premiers du cinéma érotique, puis parut se tourner vers le vaudeville militaire ou vacancier. ». Quelques titres de ses films : « Douce violence, Cinq filles en furie, Je suis une nymphomane, Je suis frigide, Comment le désir vient aux filles, Embraye bidasse, ça fume… » 95 (Cf. Penser. Expliquer, Proxénétisme, Violences. Viols, Sexes. Hommes. Fellation)

Pornographie. Tulard Jean (3) : 2003. Jean Tulard, dans son Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, n’estime donc pas nécessaire d’expliquer pourquoi ni comment dans son livre à cinq reprises, les « Snuff movies » : « film comportant un meurtre réel » sont cités : p.25, 261, 637, 831, 961; pas plus que pourquoi et comment d’innombrables et insupportables tortures - terme formellement employés : p.123, 149, 278, 423, 447, 452, 566, 572, 575, 712 sont - avec complaisance (?) - décrites ; pas plus que pourquoi et comment que le sadisme, le sado-masochisme, mâtinés ou non d’« érotisme » sont sans cesse cités, évoqués, notés, critiqués, jamais définis, analysés, dénoncés. La référence au « divin marquis », indissociable du sadisme est, des dizaines de fois, cité : un nécessaire hommage, sans doute.
- Il est aussi possible d’ajouter sa référence aux « petits maîtres du cinéma gore (le sang versé en anglais’) » : p.827. (Cf. Penser. Expliquer, Pornographie. Tortures, Violences. Sade)

Pornographie (Tulard Jean) (4) : 2009. Jean Tulard (de l’Institut), auteur dans son Dictionnaire amoureux du cinéma, à la rubrique : X (Films) de :
« C’est sous le septennat de M. Giscard d’Estaing que se produisit la plus grande révolution du Septième Art. Non pas le scope ni le relief, mais la fin de la censure, la liberté pour la porno. » 96 (Cf. Culture. Cinéma, Politique. Médias, Penser. Liberté)
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Pornographie (Victimes) : 1985. « Une femme dit : ‘J’avais 13 ans quand on m’a poussée dans la prostitution et la pornographie. J’ai été droguée, violée, violée en réunion, emprisonnée, battue, vendue à un proxénète après l’autre ; des proxénètes m’ont photographiée, des clients m’ont photographiée ; j’ai été utilisée dans la pornographie et ils ont utilisé la pornographie contre moi. « Ils reconnaissaient facilement au premier regard le visage d’une enfant. Il était évident que je n’agissais pas de mon plein gré. J’étais constamment couverte de marques et de bleus. […] Il était encore plus évident que je n’avais aucune expérience sexuelle. Je ne savais absolument pas quoi faire. Alors ils me montraient de la pornographie pour m’enseigner le sexe et ensuite ils ignoraient mes pleurs quand ils disposaient de mon corps comme celui des femmes sur les images et qu’ils m’utilisaient. » 97 (Cf. Enfants, Corps. Sexes, Violences, Proxénétisme)

Pornographie (Vincent Francky) : (14 décembre) 2022. J’apprends par Le Canard enchaîné que la ministre de la culture, Rima Abdul-Malek a nommé « l’ineffable chanteur Guadeloupéen Francky Vincent, chevalier des Arts et des lettres pour ‘sa contribution au rayonnement des Arts et des Lettres en France et dans le monde ».
Je ne cite que deux courtes parties de sa prose dans Alice, ça glisse :
« Bravo Francky / je sens tes groseilles […] Tu approches ta bouche féline / Attend -moi, faut que j’urine. » ; et dans Accras Boudin :
« A cette soirée accros boudins / Y avait que des boudins / Elles n’auront pas l’honneur / De goûter à mon boudin / Bien au plus profonde de mon slip / Je garderai mon boudin noir. »
Vive la culture française ! 98 (Cf. Culture, Femmes, Hommes, Sexes)

Pornographie. Viol :

Pornographie (Viol) (1) : Entendu :
« Une scène de viol dans un porno, c’est comme un meurtre dans un polar. »

Pornographie (Viol) (2) : (27 mai) 2016. Un jeune homme accusé avec plusieurs autres du viol d’une adolescente entre 2009 et 2011 est acquitté avec deux autres co-accusés. Son avocat, Me Bernard Sivan déclare que ce verdict est « la victoire de la raison. On ne pouvait oublier qu’on jugeait des gosses nourris de pornographie via leurs téléphones portables. » 99 (Cf. Justice. Juge)

Pornographie. Violences :

Pornographie (Violences) (1) : Pour ne pas détourner les yeux de la pornographie, il faut progressivement apprendre à mêler, au moment personnellement possible, les émotions et l'intellect ; c'est la condition nécessaire, pour moi du moins, pour lire, voir, écrire sur tant d'horreurs. Mais la principale motivation, c’est que cette lecture a un sens qui la dépasse : dénoncer ces violences érigées en système. (Cf. Violences)

Pornographie (Violences) (2) : La meilleure pédagogie : que chaque personne qui veut lutter contre ces violences se contraigne à regarder les sites pornographiques, sans occulter les plus violents. En attendant leur interdiction. (Cf. Violences)
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Notes de bas de page

1 Cf. Marie-Victoire Louis, La porno est entrée dans les mœurs. 1995 (Et non : 2020) http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=832

2 Michel Mesnil, Le cinéma porno : du réel au songe. In : Érotiques. Revue d’Esthétique, 1978. 1/ 2. 10/18. 432p. 1978. p.294

3 France Culture, Hors Champs. Kiyoshi Kurosawa. 27 avril 2011. [2ème diffusion. 8 août 2022]

4 France Culture, Fernando Arrabal. 11 décembre 2015 [2èmediffusion. 19 août 2022]

5 Arte, Pornography. 31 juillet 2016

6 Georges Bataille, Ma mère. 10/18. Jean-Jacques Pauvert. 1966. 126p.

7 France Culture, Les nuits de France Culture. Qui êtes-vous Georges Bataille ? 10 mai 2016 [1ère diffusion, 15 juillet 1951. 23 décembre 2014]

8 France Culture. Affinités électives. Christian Bourgois (Éditeur). 5 mai 2005. [Rediffusion, le 23 mars 2014]

9 Libération. 1er février 2007

10 Dany Cohn-Bendit, Nous l’avons tant aimée, la révolution. Points Actuels. Le Seuil. 254p. 1988. p.181

11 Le Canard enchaîné. La voix aux chapitres. Paroles de lapin. 13 décembre 2017. p.6

12 Le Canard enchaîné, Halte à la débandade ! 21 octobre 2020. p.1

13 Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe Di Folco) PUF. 581p. 2005. p.VII, VIII

14 Chaine Histoire. Claude Lanzmann, Pourquoi Shoah ? Entretien réalisé par Antoine Casubolo Ferr. 1er février 2015. 12h 35. Entendu une seule fois. Doit être réécouté

15 20 minutes, Rencontres en ligne : 1 femme sur 2 a reçu un contenu explicite. 30 janvier 2020

16 Philippe Liotard, In : Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe Di Folco) PUF. 581p. 2005. p.414 à 416

17 Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe Di Folco) PUF. 2005. 581p. Présentation du Comité de parrainage avant celle du titre du Livre + p. XV

18 Françoise Dolto, Sexualité féminine. Scarabée & Co / A. M. Métailié. 346p. 1982. p.23

19 HPG, Autobiographie d’un hardeur. Hachette. Littératures. 196p. 2002. p.12

20 Vanessa Springora, Le consentement. Grasset. 206p. 2020. p.22

21 France Inter, Contre la domination masculine. Prendre le mal à la racine. 17 novembre 2017

22 Femen, Manifeste. Les éditions Utopia. 60p. Avril 2015. p.34, 36, 38

23 Andrea Dworkin, Pornographie. Les hommes s’approprient les femmes. Éditions libres. 339p. 2002. p.22

24 Note 3 de la page 72 de La philosophie dans le boudoir de Sade. In : Sade, Œuvres. III. La Pléiade. 1638p. 1998. p.1316

25 In : Revue Textuel, Pornographiques. 170p. 2015. p.23

26 Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe Di Folco) PUF. 581p. 2005. P.195

27 Note 1 de la page 160 de La philosophie dans le boudoir de Sade. In : Sade, Œuvres. III. La Pléiade. 1638p. 1998. p.1353

28 France Culture, L’Atelier du pouvoir. Les maîtres du X. 3 mai 2015

29 France Culture, Du grain à moudre. 18 mars 2016

30 France Culture, Le sexe entre révolutions et régressions. 4 septembre 2018

31 France Culture, Vivons-nous dans un monde porno ? 1er octobre 2018

32 Matthieu Galey, Journal Intégral. 1953-1986. Bouquins. Robert Laffont. 983p. 2017. p.480

33 Gala, Louis Garrel, ‘À 11 ans, je regardais du porno en groupe’. 31 octobre 2016

34 L’Express, Hugh Hefner, l’humaniste [!] qui voyait les femmes comme des ‘objets sexuels’. 28 septembre 2017

35 Guy Des Cars, J’ose. J’ai lu. 254p.1975. p.87

36 Annie de Pisan, Anne Tristan, Histoires du MLF. Préface de Simone de Beauvoir. Calmann-Lévy. 260p. 1977. p.184 à 191

37 Annie de Pisan, Anne Tristan, Histoires du MLF. Préface de Simone de Beauvoir. Calmann-Lévy. 260p. 1977. p.186

38 HPG, Autobiographie d’un hardeur. Hachette Littérature. 196p. 2002. p.115 à 119

39 France Culture, Être et savoir, Libérez l’éducation sexuelle. 28 juin 2021 [1ère diffusion. 23 novembre 2020]

40 Sabine Dardenne, J’avais 12 ans, j’ai pris mon vélo et je suis partie à l’école…Pocket. 184p. 2006. p.36, 168

41 Charente libre. Enfants et pornographie : Brigitte Lahaie plaide pour l’éducation affective à l’école. 6 janvier 2017

42 Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les acteurs, Bouquins. Robert Laffont. 987p. 1991. p.513

43 France Culture, Affaires culturelles. Bruce Labruce : « J’utilise la pornographie comme une arme politique. 16 mars 2021

44 Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe Di Folco) PUF. 581p. 2005. p.182

45 Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe Di Folco) PUF. 581p. 2005. p.182

46 Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe Di Folco) PUF. 581p. 2005. p.182

47 Michèle Le Dœuff, L’étude et le rouet. Éditions du Seuil. 379p. 1989. p.231

48 France Culture. L’atelier du pouvoir. L’industrie du X. Présentation. 3 mai 2015. [Rediffusé le 15 août 2015]

49 Libération, Plan-Plan-cul-Culte. 2 juin 2017

50 AFP, Porno: Los Angeles impose le préservatif. 8 novembre 2012

51 Le Monde Diplomatique, Une nouvelle génération de féministes. La fronde des Sud-Coréennes. novembre 2020. p.6

52 MFPF, Apprenons à faire l’amour ? FM / François Maspero. 53p. 1979. p.44, 45

53 In : La vie est un reportage. Anthologie du reportage littéraire polonais. Les éditions Noir sur blanc. 264p. 2005. p.25

54 Le Monde, Le porno en quête d’une nouvelle vigueur. 11 avril 2015

55 Sade, Les cent vingt journées de Sodome, In : Œuvres. I. La Pléiade. 1363p. 1990. p.201, 291-292, 352

56 Le Monde, ‘Le processus de libération sexuelle se poursuit’. Dix-sept ans après sa première enquête, la sociologue Janine Mossuz-Lavau replonge dans l’intimité des Français.15 septembre 2018

57 Le Figaro, Le Monde : les actionnaires ont choisi leur candidat. 17 avril 2015

58 Libération, Le X, versant obscur du patron de Free. 14 septembre 2006

59 Le Canard Enchaîné, Enquête sur le monde de Niel. 19 octobre 2016. p.4

60 France Culture, Soft Power, le marché de l’art au bord de la crise de nerfs. 23 octobre 2016

61 Le Canard enchaîné, Canard Plus. 23 août 2017. p.7

62 Le Canard enchaîné, Brosse à reluire. 31 janvier 2018. p.1

63 Le Canard enchaîné, Balance ton miliardaire. 18 avril 2018. p.1

64 Le Canard enchaîné, Le miracle de saint-Macron. 4 juillet 2018. p.3

65 Le Canard enchaîné, Les ‘bidouillages’ de Free devant la justice. 11 juillet 2018. p.4

66 Le Canard enchaîné,T’as free ; t’as pas tout compris…. 8 août 2018. p.3

67 Le Canard enchaîné, La joyeuse débâcle de la presse française. 18 novembre 2020. p.4

68 Sebastian Haffner, Histoire d’un Allemand. Souvenirs (1914-1933). Babel. 435p. 2004. p.423

69 France Culture, Actualités. 14 février 2020

70 Association des jeunes chercheur·e·s en Études Féministes, Genre et Sexualités. Liste de diffusion qui concerne 1600 personnes [octobre 2012]

71 Marie-Hélène Bourcier, In : Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe Di Folco) PUF. 581p. 2005. p.378 à 380

72 Radio Libertaire. 1er avril 2017. 17h 40

73 Le JDD, Affaire Tarik Ramadan. 766 images pornographiques découvertes. 2 décembre 2018

74 Liste EFL. ANEF (Association Nationale des Études Féministes).14 mars 2018

75 Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Rapport relatif à l’éducation à la sexualité. Répondre aux attentes des jeunes, construire une société d’égalité Hommes-Femmes. 136 p. 13 juin 2016

76 Le Monde, Emmanuel Macron tire à boulets rouges sur l’audiovisuel public. 6 décembre 2017

77 AH ! NANA. De Sade à Masoch en passant par Robbe-Grillet. Questions posées à Alain Robbe-Grillet par Isabelle Sacuto. Édité par les Humanoïdes associés. décembre 1977. p.20, 21

78 Jean-Jacques Rousseau, Les rêveries d’un promeneur solitaire, In : Œuvres Complètes. I. La Pléiade. 1969p. 1986. p.1088

79 Andrea Dworkin, Pornographie. Les hommes s’approprient les femmes. Éditions libres. 339p. 2002. p.132 à 171

80 Andrea Dworkin, Pornographie. Les hommes s’approprient les femmes. Éditions libres. 339p. 2002. p.33

81 Fabula. La recherche en littérature. Agenda. Sade et la pornographie. 24 janvier 2017

82 Richard Poulin et Cécile Coderre, La violence pornographique. Éditions Asticou. Québec. 168p. 1986. p.106

83 In : Cornelius Castoriadis, Fait et à faire. Les carrefours du labyrinthe-5. Le Seuil. Points. Essais. 336p. 1997. p.143

84 HPG, Autobiographie d’un hardeur. Hachette Littératures. 196p. 2002. p.9

85 Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe Di Folco) PUF. 581p. 2005. p. 443 à 445

86 Guy Sitbon, Le porno n’existe pas. La Nef. Directeur : Lucie Faure. Amour et sexualité. n° 58. octobre. Novembre. décembre 1975. p 87à 93

87 George Steiner, Réelles Présences. Les arts du sens. Folio. Gallimard. Essais. 281p. 1994. p.230

88 In : George Steiner, Les logocrates. 10/18. 251p. 2013. p.103

89 William Styron, Le choix de Sophie. I. Folio. Gallimard. 456p. 1990. p.225, 226

90 Stendhal, De l’amour. Michel Lévy Frères. 371p. 1857. p.56

91 Louis-George Tin. In : Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe di Folco) P.U.F. 581p. 2005. p.217

92 Louis-George Tin. In : Dictionnaire de la pornographie. (Sous la direction de Philippe di Folco) P.U.F. 581p. 2005. p.219, 220

93 Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs. Bouquins. Robert Laffont. 2003. 1008 p.

94 Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs. Bouquins. Robert Laffont. 1008p. 2003. p.3, 89, 570

95 Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs. Bouquins. Robert Laffont. 1008 p. 2003. p.79, 239, 721

96 Jean Tulard, Dictionnaire amoureux du cinéma. Plon. 721p. 2009. p.691

97 In : Andrea Dworkin, Pornographie. Les hommes s’approprient les femmes. Éditions libres. 339p. 2002. p.21

98 Le Canard enchaîné, Francky Vincent. L’enfer de la médaille. 14 décembre 2022. p.7

99 Nice matin, Ados violeurs condamnés, ‘des gosses nourris de pornographie via leur portables’. 28 mai 2016


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