Violences des hommes à l’encontre des femmes
 Marie-Victoire Louis

L’assassinat de Sophie Toscan du Plantier, née Sophie Bouniol : onze ans de manquements et de dénis de justice 1

date de rédaction : 15/03/2008
date de publication : 9 avril 2008
mise en ligne : 28/04/2008
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Sophie Toscan du Plantier a été, le 23 décembre 1996, retrouvée assassinée, en Irlande, tuée dans des conditions d’une exceptionnelle violence.

Malgré une enquête de police présentée comme « la plus grande enquête criminelle jamais entreprise en Irlande »2, malgré des charges accablantes, le présumé assassin, principal et seul suspect, n’a jamais été inculpé par les autorités Irlandaises.

Tenter de comprendre pourquoi est l’objet de ce texte.

Pour cela, un historique commenté de cet assassinat et de ses suites s’est avéré nécessaire. Les informations les plus précises possible, présentées dans ce texte, ainsi que la publication des documents - ceux qui sont aujourd’hui connus3 - ont aussi été pensés de manière à ce que les débats et revendications se concentrent, à l’avenir, sur les questions les plus fondamentales devant être posées pour obtenir que justice soit faite.

J’ai souhaité par ce texte plus particulièrement :
* Mettre en valeur l’engagement incessant de la famille de Sophie Toscan du Plantier depuis onze ans.
* Poser certaines des nombreuses questions non résolues concernant l’assassinat de Sophie Toscan du Plantier, concernant l’enquête de police, concernant les justices française et irlandaise.
* Poser les responsabilités de tous-tes les intervenant-es concernant cet assassinat et plus particulièrement les réponses / réactions / fins de non-recevoir des institutions irlandaises et françaises.
* Proposer à l’association « pour la vérité sur l’assassinat de Sophie Toscan du Plantier » créée le 30 novembre 2007 un document sur lequel elle puisse s’appuyer.
* Présenter les principales critiques auxquelles les deux États, irlandais et français, doivent répondre.

***

La famille de Sophie Toscan du Plantier n’ayant jamais eu accès à aucun des éléments du dossier pénal, la chronologie qui suit émane de l’historique écrit par la mère de Sophie Toscan du Plantier, Marguerite Bouniol, et de celui écrit par son frère, Bertrand, de longues discussions avec les parents de Sophie, Marguerite et Georges Bouniol - auxquels je souhaite rendre hommage -, de lettres adressées et reçues par eux, de documents leur appartenant, de la presse française et irlandaise4, ainsi que d’autres sources diverses… 5
Ce texte sera modifié6, enrichi, au fur et à mesure de la découverte de nouveaux éléments et donc de la découverte de la vérité concernant l’assassinat de Sophie Toscan du Plantier.

Marie-Victoire Louis 15 mars 2008

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SOMMAIRE

Étant donnée la longueur de ce texte, il doit être présenté en PDF (550Ko).

Pour une version au format Word, disponible sur demande par mail adressée à
Marie-Victoire Louis (mvl@marievictoirelouis.net).

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Notes de bas de page
1 Ce texte a été joint en annexe à la Lettre Ouverte adressée à Madame Mary McAleese, Présidente de la République d’Irlande et à Monsieur Sarkozy, Président de la République Française, le 9 avril 2008.
2 Le Journal du Dimanche. 22 juin 1997.
3 Est-il besoin de préciser que nombreux sont les documents actuellement manquants ?
4 La responsabilité de la presse (la presse anglaise n’ayant pas été prise en compte pour l’écriture de ce texte) devra aussi être posée : en effet, non contente d’avancer comme avéré ce qui ne relevaient que de suppositions, non contente de relayer approximations et erreurs, elle s’est évéré être, plus encore, un vecteur de réécriture de l’histoire. Par ailleurs, il apparaît que l’autocritique - dont elle aurait dû faire part à son lectorat - pour les journaux dont M. Bailey fut la principale source d’informations, a fortiori pour ceux qui publièrent ses articles - n’a pas eu lieu. Enfin, dans le traitement quasiment exclusivement factuel de cet assassinat et de ses suites, les questions majeures posées n’ont globalement pas été abordées par les journaux qui persistèrent à traiter les suites de ce crime comme un « fait-divers », non comme un sujet juridique, politique, éthique, européen de premier plan.

Ceci étant, il faut aussi dire que, sans la presse, aucune information concernant cet assassinat n’existerait.

5 Rédiger et publier un texte concernant un sujet d’une telle gravité, d’une telle ampleur - au-delà de celle pour la mémoire de laquelle il a été écrit : Sophie Toscan du Plantier - est en soi une gageure. Le rédiger en peu de temps l’est plus encore : j’ai en effet rencontré, par l’intermédiaire d’une connaissance commune, Sonia Dayan-Herzbrun, [l’Université Paris Diderot - Paris 7 étant le lien] Jean Pierre Gazeau, oncle de Sophie, pour la première fois, le 9 novembre 2007, alors que mes connaissances sur cet assassinat étaient limitées aux souvenirs que la lecture de la presse de l’époque m’avait laissés.  

Jean Pierre Gazeau est dorénavant président de l’association «pour la vérité sur l’assassinat de Sophie Toscan du Plantier ».

Je tenais enfin remercier de leurs apports à ce texte et de leurs critiques de ce texte: Georges et Marguerite Bouniol, Bertrand Bouniol, Frédérique More, Jean-Pierre Gazeau, Florence Gazeau, Stéphane Gauthier, Francis Lefevre et Catherine Le Magueresse, notamment pour la partie juridique de ce texte.

6 Si, malgré de nombreuses vérifications, des erreurs ponctuelles n’ont pas été décelées, elles seront prises en compte; toutes les informations complémentaires étant, bien entendu, les bienvenues.

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