Le 20 Février 2006
Bonjour,
Un texte me concernant a été publié par un "groupe activiste" sur le site internet : www. lesputes.org.
J'ai souhaité le diffuser largement afin d'attirer l'attention sur la nature du monde - proxénète - que nous promettent les défenseurs/euses des "droits des travailleuses du sexe".
Au-delà des attaques à mon encontre - qui ne sont pas les premières et qui vont crescendo - cette phrase issue du communiqué de presse annonçant la création de ce groupe mérite d'être appréhendée à sa juste signification :
" Si la classe politique ne souhaite pas nous défendre, elle doit alors savoir que nous la combattrons. Notre but est d’empêcher les discours et pratiques putophobes contre nous dont ils sont les plus responsables."
Marie-Victoire Louis
Pour rappel :
"Elle est libre"
Abolir la prostitution ? Non : Abolir le proxénétisme
Lorsque le sexe prit le pouvoir
Le voici :
Madame Marie Victoire Louis est putophobe !
Le 24 Mars 2004, Marie Victoire Louis a adressé une lettre publique adressée au directeur du Groupe d’Etudes Genres et Rapports Sociaux (GERS) du CNRS dans laquelle elle se scandalise qu’une journée d’étude intitulée « La prostitution, un travail sexuel ressortissant du droit à la vie privée » puisse avoir lieu.
Dans celle-ci, elle ose amalgamer le travail sexuel à une violence sexiste et s’emporte contre l’association Cabiria qui justifierait cette violence. Elle devrait pourtant savoir que Cabiria est également une association de travailleuSEs du sexe. Pourquoi n’écoute t’elle pas les travailleuSEs de sexe quand nous lui disons que nous ne vivons pas notre métier comme une violence ? Pourquoi refuse t’elle de nous entendre quand nous revendiquons la libre disposition de notre corps et le droit d’exercer l’activité que nous souhaitons ? Pourquoi la parole des travailleuSEs du sexe ne compte t’elle pas pour elle ? N’est-ce pas elle plutôt qui exerce une violence à notre égard en nous réduisant à l’état de victimes incapables de se défendre sans sa bienveillante aide ? N’est-ce pas elle qui nous stigmatise en nous confiscant la parole, en refusant une réflexion théorique sur notre travail ?
Les travailleuSEs du sexe vous le disent et le répètent encore : ce n’est pas la prostitution qui est un problème mais les conditions dans lesquelles on l’exerce. Oui de nombreuses travailleuSEs du sexe exercent dans des conditions désastreuses mais contrairement à Cabiria Madame Marie Victoire Louis ne fait rien pour les aider à travailler dans de meilleures conditions. Elle ne semble même pas se rendre compte à quel point son discours est d’une violence extrême à l’égard des femmes qu’elle veut abolir. Les travailleuSEs du sexe ne sont pas que des corps réduits à être pénétrés dans leur vagin, bouche ou anus comme elle le prétend. C’est une conception bien réductrice de ce que peut être la sexualité. C’est à croire que sa pratique de la sexualité ne se résume qu’aux organes sexuels et qu’elle ne doit pas souvent jouir puisqu’elle ne fait aucune référence au plaisir.
Dans tous les cas, elle n’aide en rien les travailleuSEs du sexe, bien au contraire. C’est à cause de sa bêtise que nous ne jouissons d’aucune reconnaissance de notre travail et des droits qui vont avec. C’est à cause de discours comme le sien que les hommes peuvent se permettre de réduire les travailleuSEs du sexe à des corps appropriables. Ils ne font là que reprendre son discours et le mettre en pratique quand ils se permettent des violences à notre égard. Marie Victoire Louis ne rend pas service aux travailleuSEs du sexe, mais plutôt à des Sarkozy qui nous emprisonnent dorénavant légalement. C’est à cause de gens comme Marie Victoire Louis que la loi Sarkozy a pu être votée et que les travailleuSEs du sexe sont dorénavant contraintes à la clandestinité.
Elle est responsable de notre fragilité et du manque de prévention face au sida et autres IST.
Marie Victoire Louis n’est qu’une PUTOPHOBE CRIMINELLE !
« Marie-Victoire Louis est une chercheuse française rattachée au Centre national de recherche scientifique (CNRS). Les milieux féministes la connaissent notamment pour ses recherches et ses analyses sur la prostitution et sur la violence. Elle a rendu publique, récemment, le texte d’un groupe militant pro-prostitution et pro-proxénétisme qui l’attaque personnellement.
Ce texte est utile comme illustration des arguments classiques (l’inversion et la distorsion) qui rendent les féministes, et non les prostitueurs et les proxénètes, responsables des problèmes des femmes prostituées. On y retrouve aussi la prétention au choix libre pour la majorité des femmes prostituées, ce qui relève de la fable lorsqu’on sait que prostitution et traite des femmes sont intimement liées. »